Le Club de Michel Pagel

Le Club des 5… 30 ans après

Le Club de Michel Pagel

L’histoire :  

Après avoir peuplé notre enfance d’aventures et d’intrigues en tout genre, le Club est de retour…avec 30 ans de plus. Des retrouvailles compliquées quand les adultes qu’ils sont devenus se trouvent confrontés à la nostalgie du passé. Mais heureusement le mystère guette!

Longtemps, ils avaient été CINQ. François, Claude, Mick, Annie et Dagobert, quatre enfants et un chien, ont autrefois formé un Club et vécu bien des aventures extraordinaires. Trente ans plus tard, le chien est mort depuis longtemps quand trois membres du Club, devenus adultes, séparés par la vie, sont invités par le quatrième à l’endroit même où ils passaient leurs vacances dans leur enfance. Bientôt, alors que la maison est isolée par d’importantes chutes de neige, la vieille mère de Claude est assassinée… Mick est-il le responsable, comme semble le penser François ? À moins qu’un assassin se dissimule dans les environs enneigés ? Et pourquoi Claude se retrouve-t-elle régulièrement projetée sur un rivage anglais, à la rencontre d’enfants et d’un chien ressemblant singulièrement à ceux qu’ils étaient autrefois, elle et ses cousins ?
Dans un huis clos étouffant, écrit comme un thriller, une fable magistrale sur l’imaginaire de l’enfance, nos peurs, nos doutes.

Editeur :Editions Les moutons électriques – 160 pages | Sortie : 03/03/2016

L’auteur : 
Michel Pagel est auteur aux multiples facettes, écrivain de romans de SF, d’anticipation, il s’oriente vers le fantastique avec son opus en 5 tomes « La Comédie inhumaine ». Il est également traducteur de nombreux ouvrages anglo-saxons.

Mon avis : 

Bon je ne vous le cache pas, en tant que fan du Club des Cinq, j’ai été séduit par ce livre et ma curiosité l’a emporté. Alors je vous mets en garde de suite, l’image idéale de nos héros en prend un sacré coup : alcoolisme, dépression, moeurs étranges…L’auteur afflige une bien cruelle réalité à nos amis. En même temps ces exagérations sont des éléments moteurs du roman et de l’intrigue qui en découle.

Quel plaisir de retrouver la villa des Mouettes, de reprendre le contact avec Claude, François, Annie et Mick. Et de savoir ce qu’ils sont devenus. Et bien on est pas déçu!

Claude veut profiter du réveillon de Noël pour rassembler auprès d’elle et de sa mère, Tante Cécile, ses cousins et cousine. Peut être pour enterrer des rancœurs d’adultes qui ont eu la peau de leur complicité passée. Alors ces retrouvailles ne vont pas être à la hauteur de celles espérées, et quand des personnes commencent à être assassinées  les automatismes du Club reprennent le dessus. Mais par dessus tout c’est de connaître la raison de leur séparation qui captive le lecteur, quelle est cette catastrophe dont ils parlent sans la nommer? Et puis pourquoi Claude à des visions d’enfants qui semblent être le Club des jeunes années?

Autant de questions que l’auteur nous amène à nous poser, dirigeant avec un léger sadisme le Club d’aujourd’hui à l’explosion. Chaque  personnages a conservé les traits qu’ils avaient acquis sous la plume d’Enid Blyton, mais là pour le coup elles les desservent plus qu’autre chose. L’auteur réussit un contre-pied parfait de ce qu’aurais pu – dû – devenir le Club.

On a envie de retrouver en tant que lecteur adulte cette passion qui nous faisait dévorer ces livres étant plus jeunes. Alors si la nostalgie s’installe forcément, on comprend très vite qu’une page est tournée et que le retour en arrière n’est pas possible. J’ai trouvé original de donner une « suite » à ces livres tout en suivant un chemin à l’opposée. Nul besoin d’être un expert du Club pour apprécier ce roman dont l’intrigue est plutôt bien ficelée et très psychologique.

Le style

Le style est sans appel, il profane avec percussion nos héros d’enfance. Il dirige ce huis clos d’adultes à la recherche de leur adolescence trop tôt disparue avec une belle maîtrise. Des phrases chocs, un rythme crescendo.Il a su partir sur un registre qui lui permet de jouer avec nos souvenirs tout en s’inscrivant dans un angle différent, qui au final n’égratigne pas tant que ça nos lectures passées.

Ma Note : 3.8/5

Mon petit point positif :

Le fait d’avoir pu me replonger le tant de ce roman dans l’univers qui a longtemps bercé mes lectures. Et une couverture très attrayante et réussie.

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