Éditions Bamboo, 2014 (53 pages)
Ma note : 14/20
Camélia est une jeune femme plutôt romantique. Seulement pour le moment, rien ne semble vraiment l’épanouir. Son boulot semble l’ennuyer. Son couple est loin de lui apporter le bonheur tant espéré. Un midi, alors qu’elle déjeune d’un sandwich, elle découvre À l’ombre des grands saules pleureurs : un livre, simplement posé sur un banc. Une fois rassemblés, certains mots entourés de rouge semblent curieusement former des phrases. S’engage alors une correspondance « à livre ouvert » avec un mystérieux inconnu… Mais qui est-il ? De trajets en vélo sous une pluie battante à de multiples soupçons, Camélia n’a dès lors plus qu’une idée en tête : provoquer une rencontre avec le propriétaire du livre.
Jim et Mig signent ici un joli roman graphique. Il faut dire que l’intrigue est on ne peut plus originale. Je ne connais le bookcrossing que de nom : je ne sais pas si je m’y mettrai un jour (j’aime décidément trop mes livres pour m’en séparer !) mais j’applaudis des deux mains. À l’heure des SMS et du numérique, c’est une intrigue qui fait du bien. Mon cœur d’artichaut a lui aussi trouvé matière à être séduit. Les personnages, les décors sont quant à eux plutôt bien croqués. Le ton se fait léger et romantique.
Mais alors pourquoi seulement trois petits cœurs sur cinq me direz-vous… si j’ai apprécié le côté romanesque de l’affaire, je n’ai pas été totalement convaincue par le tout. J’ai même eu du mal à croire que Camélia puisse accorder autant d’importance quant à la recherche du mystérieux correspondant. Même si vu son quotidien barbant, on peut comprendre qu’elle éprouve le besoin de rêver et de s’évader. J’ai également été on ne peut plus frustrée par le final, étant donné qu’il s’agit en réalité d’un diptyque. En bref, j’ai malgré tout passé un bon moment avec ce premier tome, qui s’il n’est pas inoubliable délivre une petite note de romantisme et de fraîcheur. Je pense lire le second tome, rien que pour découvrir le final de l’intrigue.