Les Descendants, tome 1 : L’île de l’oubli
Melissa De La Cruz
Il y a vingt ans, tous les Méchants de Disney ont été exilés sur une île sinistre et dépourvue de magie. Loin de tout et surtout loin du royaume d’Auradon où vivent ceux qui ont eu des fins heureuses, les enfants de ces Vilains, aujourd’hui ado, fomentent plans diaboliques sur projets machiavéliques et tentent de surpasser leurs parents.
J’ai essayé, je vous jure! J’ai essayé de voir dans ces pages une aventure initiatique, un plaidoyer contre la pression parentale et pour la nécessité d’exister pour soi-même. J’ai même essayé de trouver ça drôle ! J’ai essayé de trouver des qualités à cette lecture mais je n’y suis pas arrivée.
J’ai été très surprise par le manque presque total d’imagination de l’auteure. Avec un terrain aussi fertile que les contes de fée et une esthétique et un panel de personnages aussi fun que ceux de Disney, les possibilités étaient infinies. Sauf que De La Cruz ne fait que remâcher des scènes vues dans les films. Certes, elle change quelques couleurs, quelques répliques ou les monte à l’envers mais franchement rien de folichon.
Le scénario est plat, il n’y a aucune surprises, et les personnages sont creux (et leurs noms, merci pour l’effort ! Le fils de Jafar s’appelle Jay, la fille de The Evil Queen s’appelle Evie, vous voyez le schéma?). Pour des enfants de Vilains légendaires, même dans le cadre mignon de Disney, on ne peut pas dire que les garnements regorgent d’idées pour embêter leur camarades. Les mettre au lycée n’est pas vraiment pertinent non plus d’ailleurs. Même les épreuves que la petite clique doit traverser lors de leur « quête » ne valent rien. Les facilités et les raccourcis scénaristiques se multiplient tellement qu’on en perd le compte. Le développement des personnalités est maladroit. Le récit est monté à la truelle et certains dialogues viennent comme un cheveux sur la soupe. A force de se dire « Mais comment il sait ça, lui ? », « Mais pourquoi elle dit ça, elle ? » ou « Mais ils étaient pas à 150 kilomètres du truc il y a cinq minutes ? Qu’est-ce qu’ils font là ? », difficile de prendre l’histoire au sérieux.
Le style de De La Cruz se veut léger et drôle mais je trouve qu’il manque surtout de finesse, de poésie et même de travail, tout simplement. Les expressions qu’elle utilise et la construction de ses phrases datent cruellement le livre : dans deux ou trois ans il sera complètement dépassé, voire ringard. On dirait vraiment un très mauvais épisode de Once Upon a Time ou une mauvaise fanfiction.
Je m’arrête là dans la saga The Descendants!
Cette lecture compte pour le challenge Read in English (et non, je ne l’avais pas oublié!) et pour le Challenge Littérature de l’Imaginaire!
Marion