Jeff Parker livre donc un travail crédible et cohérent, si le but ultime est de faire un clin d'oeil long et appuyé aux nostalgiques de cette ère révolue. Oui, révolue. Car il faut bien le dire, si l'humour et la débrouillardise d'Adam West nous font sourire sur le moment, le titre a du mal à nous passionner sur la distance. Autant lire un épisode une fois de temps en temps peut s'avérer un plaisir coupable, autant affronter 120 pages de Batman '66 d'une seule traite finit par avoir un effet soporifique. Car oui, c'est léger, fun et truffé de références pour fans avertis, mais après coup, on a la sensation d'avoir lu des histoires qui vont être très vite oubliées, sans la moindre réelle importance. Le dessin est bien sur à l'unison, avec Ty Templeton et Joe Quinones qui produisent des pages psychédéliques et cartoonesques qui aident à faire revivre la série d'autrefois. Les back-up sont par contre rapidement expédiées, avec moins de talent, par des dessinateurs moins inspirés. On notera la tentative d'inclure dans ces aventures du passé des instants de grâce liés à des choses plus récentes, comme le Red Hood ou le docteur Harleen Quinzel. C'est d'ailleurs cela que j'aurais voulu lire : une série qui ne renie rien et assume tout de son héritage (ce qui n'est pas le cas ici car Jeff Parker n'ose pas aller très loin dans le délire propre aux aventures du Batman de la télé), tout en allant lorgner vers le futur plus sombre et désabusé qu'est notre présent. En lieu et place de ceci, nous avons droit à du Batman '66 calibré et policé pour être le plus fidèle possible à la télévision. De quoi sourire, mais pas de quoi s'en décrocher la mâchoire (sauf à trop bailler...)
Jeff Parker livre donc un travail crédible et cohérent, si le but ultime est de faire un clin d'oeil long et appuyé aux nostalgiques de cette ère révolue. Oui, révolue. Car il faut bien le dire, si l'humour et la débrouillardise d'Adam West nous font sourire sur le moment, le titre a du mal à nous passionner sur la distance. Autant lire un épisode une fois de temps en temps peut s'avérer un plaisir coupable, autant affronter 120 pages de Batman '66 d'une seule traite finit par avoir un effet soporifique. Car oui, c'est léger, fun et truffé de références pour fans avertis, mais après coup, on a la sensation d'avoir lu des histoires qui vont être très vite oubliées, sans la moindre réelle importance. Le dessin est bien sur à l'unison, avec Ty Templeton et Joe Quinones qui produisent des pages psychédéliques et cartoonesques qui aident à faire revivre la série d'autrefois. Les back-up sont par contre rapidement expédiées, avec moins de talent, par des dessinateurs moins inspirés. On notera la tentative d'inclure dans ces aventures du passé des instants de grâce liés à des choses plus récentes, comme le Red Hood ou le docteur Harleen Quinzel. C'est d'ailleurs cela que j'aurais voulu lire : une série qui ne renie rien et assume tout de son héritage (ce qui n'est pas le cas ici car Jeff Parker n'ose pas aller très loin dans le délire propre aux aventures du Batman de la télé), tout en allant lorgner vers le futur plus sombre et désabusé qu'est notre présent. En lieu et place de ceci, nous avons droit à du Batman '66 calibré et policé pour être le plus fidèle possible à la télévision. De quoi sourire, mais pas de quoi s'en décrocher la mâchoire (sauf à trop bailler...)