C’est que j’y tiens, à ma ligne éditoriale: les livres, la litérature au sens large. Je me retiens souvent pour être cohérente, parce que moi, ça m’énerve, les blogs qui partent dans tous les sens.
Bref. Je ne suis pas belge, mais je suis bruxelloise. Ca fait quelques temps, déjà.
Même que je m’y suis mariée, au pays de la moule-frite. Même que ma fille y est née, dans la capitale du chocolat.
Et même que y’a une bombe qui a explosé à moins d’un kilomètre de mon bureau, et même que si on est habitué à entendre les sirènes le soir, maintenant c’est matin-midi-soir-nuit que ça siffle.
Même que ma pitchounette est trop contente parce que y’a plein d’hélicoptères dans le ciel, et que c’est trop kiffant, du haut de ses deux ans.
Une bombe au chocolat est un gâteau belge au chocolat, de forme bombée. Et c’est trop bon.
Mais bon, franchement, on ne va pas se laisser faire. On continue à vivre, pour dire à ceux qui ne peuvent plus depuis hier matin qu’on prend la relève.
Monsieur est reporter, Monsieur couvre le truc non stop depuis hier. Monsieur est bien secoué, il a parlé à des survivants qui crachaient encore de la poussière. Mais Monsieur ne se démonte pas non plus.
Vraiment, notre moto, c’est « la terreur ne nous aura pas ». On continue, vaille que vaille. S’enfermer? Pas question. Prendre des risques non plus, d’ailleurs. Comme dans tout, il faut une juste mesure.
Maintenant, pour garder ma ligne éditoriale, je vous invite à jeter un oeil à ma petite sélection de cartoons sur la situation bruxelloise – c’est de la BD, ça marche.
On remarque beaucoup de références à Tintin et au Manneken Pis, le petit bonhomme qui fait pipi (pour l’anecdote, le « modèle » du Manneken Pis, qui veut dire « homme qui fait pipi », était un petit garçon qui aurait éteint une bombe en faisant pipi sur la mèche…), ainsi qu’une grande solidarité avec la France.
Une autre approche, qui me parait tout aussi importante, est le fait que malheureusement, cela arrive tous les jours dans d’autres pays (dont nous refusons les réfugiés, mais je m’égare).
Avec tout ce qui se passe en ce moment, et sachant que je travaille aussi dans le millieu de l’info, vous imaginez bien que la lecture passe à l’as. Donc pas grand chose en perspective pour ce blog dans les prochains jours. J’essaie de finir un recueil de poèmes et je vous en parle dès que je peux.
M’enfin, je vous laisse avec Gaston. S’il y en a un qui sait faire preuve de résilience face aux aléas de la vie, c’est bien lui.