Avec les yeux d’une psychanalyste, ce qu’elle est, elle observe l’homme qu’elle l’aime dans tous ses contours. Et celui qui partage sa vie depuis longtemps se retrouve un peu comme un objet de musée, admiré pour ses qualités indéniables mais aussi pour ses maladresses, ses faux-pas, les traits de sa personnalité, tantôt adorables, tantôt agaçants. Ainsi l’on apprend que l’homme de sa vie est obnubilé par la propreté, le rangement, ne porte que des slips français, lui sourit et l’étreint quand elle traverse l’appartement.
Certes l’amour s’immisce entre les lignes de ce court roman – et c’est bien là le rare intérêt qu’on peut lui trouver… – mais l’on ne sait pas très bien pourquoi l’auteure se borne à faire le portrait de l’homme qu’elle aime, qu’elle dévoile de lui les points plus sombres de son caractère, leur bouts de vie entre douceur et prises de tête. Elle eût mieux fait de s’abstenir de livrer cette prose un peu monotone qui ressemble tant à la vie sans anicroche, sans fantaisie de milliers de couples dans le monde. Rien d’exceptionnel donc dans ce qu’elle dit de Lui et de leur vie sentimentale dans ce qu’elle a de léger, doux-amer parfois.
Je ne m’attarderai pas à vous livrer un billet de lecture détaillé puisqu’en fin de compte il n’y a pas grand-chose à dire de ce roman succinct dont il n’émane guère d’émotions.
Quelques élucubrations conjugales sur fond de banalités…
Demain, moi aussi je dessinerai de mes mots l’homme de ma vie mais me garderai bien de vous confier tout ce qui de lui me fait chavirer, ne vous dévoilerai rien de ses trésors… Non, je garderai cloisonné au fond de mon cœur cet écrin de lui…
L’amour, simplement de Nane Beauregard, éd. Joëlle Losfeld
Date de parution : 07/01/2016