Chronique « Luc Leroi, Plutôt plus tard »
Scénario et dessin de Jean-Claude Denis,
Public conseillé : Adultes / Adolescents,
Style : Aventure fantastique
Paru aux éditions « Futuropolis », le 10 mars 2016, 72 pages couleur, 16.50 euros,
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L’Histoire
Le jeune parisien Luc Leroi a une petite amie tahitienne, prénommée Alinéa. La demoiselle a le cafard. Entre le mauvais temps et le prochain départ, les larmes montent.
Pour lui redonner un peu de baume au coeur, Luc l’emmène au musée d’Orsay admirer les tableaux de Gauguin. devant un tableau fameux, Alinéa s’exclame : c’est ma mère !
Avec quelques explications, cela prend sens. A la maison, la famille possède un tableau de “Jacques de GuerreLasse”, un obscur copiste de Gauguin, qui s’est amusé à reproduire ce même tableau en remplaçant la tête de la femme par celle de sa mère.
Alinéa finit par convaincre Luc de venir avec elle à Papeete. Accueilli dans sa famille comme son fiancé, les deux tourtereaux jouent les touristes.
Après 12 jours de bonheur, le retour à Paris s’avère compliqué et douloureux, à cause du décalage horaire…
Ce que j’en pense
Jean-Claude Denis n’est pas ce qu’on appelle un “petit” auteur. Cela fait 40 ans qu’il promène son univers et ses personnages dans le paysage BD franco-belge. Récompensé en 2012 par un Grand Prix d’Angoulême, il n’avait rien sorti depuis “Zone Blanche”, il y a quatre ans.
Le voici de retour, en grande forme, avec son personnage préféré : Luc Leroi, son double de papier !
Comme à son habitude, il nous raconte une histoire humaine, avec une sorte de naïveté poétique. Fleurtant avec le fantastique, cette nouvelle aventure de Luc Leroi l’amène à traverser le temps et les continents. De retour de Papeete, Luc se “perd” dans les créneaux horaires et “atterrit” à l’époque de Gauguin.
Grand amateur de peinture, Luc (et Jean-Claude certainement aussi) se lie d’amitié avec ce peintre visionnaire, qui n’a connu aucune reconnaissance à son époque. Il traverse les époques pour revenir lentement dans son monde contemporain, se languissant de son amoureuse tahitienne…
J’ai beaucoup aimé cette histoire simple et onirique. Même si le dessin n’est pas toujours d’une facture exceptionnelle (un peu “rigide”,), il se dégage des albums de Jean-Claude Denis un vrai amour des gens et une poésie du quotidien rafraîchissante. Cet album n’y coupe pas. En plus, sa passion de l’art naïf de Gauguin est communicatif et saura vous donner envie.
Alors, si vous voulez vous divertir, en passant une petite heure au delà des modes et des époques, foncez vous procurer ce bel album de Jean-Claude Denis.