« Blonde, simplement, était comme cela, elle était née ainsi : toujours ailleurs -ou nulle part, pour ce que l’on en savait »
Genre : Fantastique
Nationalité : Français
Date de publication : 2013
Éditeur : Gallimard Jeunesse
Note :
Résumé :
Et si le conte le plus innocent dissimulait l’histoire d’amour la plus terrifiante ?
1832. Blonde, dix-sept ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent, entourée de mystères. Pourquoi les soeurs l’obligent-elles à couvrir ses cheveux d’or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ? Quelle est la cause de ses évanouissements fréquents ?
Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu’elle s’enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscure, une part animale : il y a au coeur de son histoire un terrible secret.
Mon avis :
Après avoir découvert sa plume lors de ma lecture de Phobos, j’étais curieuse de savoir si le charme serait toujours le même avec une nouvelle histoire. Sans être véritablement déçue, je dois bien avouer que le coup de coeur n’a pas frappé à ma porte cette fois-ci.
Pourtant, le début de l’histoire était prometteur, notamment avec ce mélange de narration entre auteur omniscient puis journal intime. J’avais un bon pressentiment et j’avais un petit espoir de voir un nouveau coup de coeur se profiler à l’horizon. Malheureusement, vers le milieu du récit, j’ai trouvé que l’intrigue s’essoufflait légèrement et du coup mon intérêt a lui aussi décliné jusqu’à ce la fin de l’histoire approche. Là, tout mon intérêt est remonté en flèche, mais malheureusement pas assez pour déclencher en moi le fameux coup de coeur.
Toutefois, ce roman est une très belle réécriture de ce conte célèbre, à la fois sombre mais teinté d’espoir. Le personnage de Blonde est très intéressant et je me suis tout de suite attachée à elle. Ni trop angélique, ni trop sauvage, elle incarne à la perfection le rôle d’héroïne confrontée à un destin qui lui échappe. Mais, ce qui m’a le plus plus dans cette histoire c’est que, bien qu’il soit question d’amour, ce dernier n’est en rien niais. Les réactions de Gaspard sont tout à fait réaliste et non idéalisée comme c’est parfois le cas. De fait, j’ai autant aimé Blonde que Gaspard et j’ai un petit coup de coeur pour Madame Lune, cette vieille femme étrange, un peu sorcière.
Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé le style d’écriture, avec ce langage un peu ancien sans pour autant l’être totalement. Les nombreux faits historiques arrivent presque à faire douter de l’aspect fantastique de cette histoire. Peut-être que, finalement, Boucle d’or n’est point une simple légende mais qu’elle a bien existé, un jour ? Cet aspect contribue parfaitement au plaisir que procure cette lecture. Nul doute que je lirais le second tome d’Animale car, mine de rien, j’ai hâte de découvrir ce que cache la prophétie de la reine des neiges.
En attendant de pouvoir le découvrir, je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture !
Bises à vous mes petits bouquineurs !
L’auteur :
De mère française et de père danois, Victor Dixen a vécu une enfance faite d’éclectisme culturel, de tours d’Europe et de somnanbulisme. Il a fait de ses longues nuits d’écriture ses meilleurs alliées, le berceau de son inspiration. Ainsi remporte-t-il en 2010 le grand prix de l’Imaginaire jeunesse pour le premier tome de sa tétralogie Le Cas de Jack Spark. Il récidive en 2014 avec son nouvel opus, Animale, la malédiction de Boucle d’or.
Dans son sixième roman, Phobos, le premier volet d’une série, ce jeune auteur de trente-six ans embarque ses héros dans une épopée spatiale haletante, au bout de l’espace et au bout d’eux-mêmes. Après avoir vécu en Irlande et dans le Colorado, Victor Dixen habite maintenant à Singapour.