de Sandy Hall

Fourteen Viewpoints .
One love story.

Quatorze points de vue. Une histoire d’amour.

C’était mignon, mais bon…

L’idée d’un livre chorale, plein de points de vue différents autours d’un événement était bonne. Déjà vue, certes, mais intéressante. Voir et comprendre les interactions et l’évolution des sentiments entre Gabe et Lea de l’extérieur était sympa mais je dois avouer que la réalisation me laisse un peu dubitative. Certes l’intervention du banc et de l’écureuil sont rigolotes mais le reste du panel d’intervenants est un peu gris et prévisible. L’intérêt du travail sur le point de vue c’est de modeler le texte, de changer de style, de rythme, de texture, d’ambiance. Mais dans ce livre tout le monde semble parler de la même façon et avoir presque le même vocabulaire. Tout cela manque un peu de profondeur, je trouve. Et la preuve que l’exercice n’est vraiment pas maîtrisé, c’est qu’il y a beaucoup de redite. On nous raconte souvent la même scène coup sur coup ce qui est très dommage en général mais qui dans un petit livre (244 pages) est très agaçant.

En ce qui concerne le récit, si j’ai bien aimé la maladresse et la timidité des amoureux au départ et qu’une sorte de crescendo s’instaurait au fur et à mesure que leur relation avançait (ou pas), ce qui était sensé être le point culminant de leur histoire m’a plutôt déçue. J’ai trouvé dommage que les choses tournent de cette manière. Et puis il faut avouer que cela ressemble pas mal à Fangirl de Rainbow Rowell. La grande université, les copains de chambrée, Starbucks… Je suis d’accord que ce sont des réalités dans la vie de beaucoup de jeunes adultes américains mais ici Hall y glisse une touche pastel, essaie l’humour et tente de développer une relation maladroite entre deux personnes anticonformistes… Ce n’est certainement pas intentionnel mais on dirait tout de même une pâle copie de Rowell qui maîtrise bien mieux ce style.

Une petite déception qui compte pour le challenge Read in English, c’est quand même ça!