Batman #50

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

Superheavy a commencé il y a presque un an. Scott Snyder et Greg Capullo ont pris leur temps afin d'arriver à la conclusion de leur arc pour ce cinquantième épisode. Du coup, est-ce que la conclusion justifiait l'attente ? Je conseille aux lecteurs de V.F. de ne pas lire ce qui suit.

Mr Bloom attaque Gotham City. Gordon dans le costume de Batman n'arrive pas à repousser l'ennemi. Heureusement, Bruce Wayne retrouve la mémoire et endosse à nouveau son costume de Batman.

Et, vous vous doutez bien, il va vaincre Mr Bloom.

Pour un numéro 50, Snyder et Capullo font le minimum. Nous aurons le droit d'un énorme combat entre un Bloom et des robots géants. Le grand spectacle vaut le coup même si c'est peut-être too much, selon moi. Mais, pourquoi pas... Il fallait marquer le coup pour le dernier épisode dessiné par Capullo.

Pour le reste, Snyder nous offre un scénario faiblard à la limite du navrant. Cela arrive dès le début dans lequel nous découvrons un Batman (Bruce Wayne) en colère contre Batman (Jim Gordon) de ne pas avoir arrêté Mr Bloom. Pis encore, il lui reproche même d'avoir endossé le rôle du Chevalier Noir pendant son absence. En même temps, Bruce, entre nous, tu t'es laissé mourir comme une m***e, sans véritable plan de secours et ne laissant plus personne pouvoir prendre la cape. Alors de quoi, tu te plains ?!

Ensuite, Bruce, je vais être franc avec toi, si la situation avec Mr Bloom était arrivée lorsque tu étais en activité, elle aurait dégénéré de la même façon. Gordon, qui en plus culpabilise en se traitant d'incapable, a tout fait pour l'en empêcher mais Bloom était trop fort. D'ailleurs, Bruce, dois-je rappeler que lorsqu'il est apparu la première fois, tu n'as pas été capable de le trouver afin de l'arrêter ?

Plus, sérieusement, les reproches que fait Wayne à Gordon sont mal placés et hors-de-propos. Mais, je vous rassure, ils se rabibochent à la fin. Notre ex-commissaire redevient le toutou à la botte du Chevalier Noir comme aime l'écrire Snyder. Et puis, tout fini bien. Snyder range gentiment ses jouets... Mais laisse un cadeau à son remplaçant - dans une backup story dessinée par Yanick Paquette, un nouveau Robin ou assimilé. Encore... Mais vu que celui-là nous l'avons vu dans la vision du futur imaginée par Snyder dans Detective Comics #27, peut-être que cela se réalisera. En tout cas, le scénariste y croit oubliant certainement que le costume est porté par le fils de Batman.

Dernier reproche, et puis j'arrête, cela concerne l'identité de Mr Bloom. bien que l'idée soit très bonne mais vous expliquez pourquoi risque de vous aiguiller sur qui est derrière cet ennemi - qui tient plus du gag quand même. Ce que je regrette c'est que comme à chaque enquête policière que met en place Snyder dans la série, le dénouement est naze. Court of Owls avait vraiment une fin digne de Scream 2 (ce n'est pas un compliment). Pour Superheavy, le scénariste s'inspire encore de Les Experts. Cette fois, il utilise l'écran de fumée le plus faible au monde, montrer un personnage puis le faire réapparaître vers la fin et le pointer du doigt en criant "mais bien sûr, c'est lui !". Avec près de 8 numéros d'absence (j'exagère peut-être), le dit personnage ne pouvait pas paraître ce qu'il était vraiment puisqu'on ne le voyait pas. Du coup, la révélation sort comme un lapin d'un chapeau et le lecteur en est détaché. Ce qui est dommage, son histoire est intéressante.

Snyder quitte bientôt Batman. Je ne sais pas si je vais m'intéresser à sa prochaine série sur le Chevalier Noir. Mais, j'avoue être très impatient de lire le numéro 51 puisqu'il s'agit d'un one-shot et j'apprécie beaucoup que ce que le scénariste a à nous offrir dans cet exercice. Mais ses longues sagas à rallonge, je n'en peux plus.

Batman #50

DC Comics * Par Scott Snyder, Greg Capullo & Yanick Paquette * $4.99
Le numéro 50 aura au moins apporté un nouveau costume à Batman (ouf on évite les néons à la Tron). Mais le reste est plutôt fainéant et sans réelle savoir. Il y a du bon, certes, mais le reste est dispensable lorsqu'il ne frôle pas le ridicule.