Treize raisons de Jay Asher

Par Lesbouquinsdechloe

Titre : Treize raisons

Auteur : Jay Asher

Genre : Jeunesse, Drame

Maison d’édition : Albin Michel

Date de parution : 03/03/2010

Nombre de page : 284 pages

Nombre de tome : 1

Prix : 13.50 €

Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D’abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer…

Je pense avoir attendu un peu trop longtemps pour écrire cette chronique car cela fait déjà plus d’une semaine que j’ai terminé cette lecture. C’est un livre que j’ai vite lu, mais qui me laisse une impression mitigée. J’ai passé un bon moment avec ce roman, mais il ne m’a pas plus convaincue que ça, je m’attendais à quelque chose de différent, de plus émouvant peut-être. Ma chronique sera assez courte car il s’agit d’un livre comptant assez peu de pages.

L’histoire est racontée à la première personne par Clay, un jeune homme plutôt banal en âge d’aller au lycée. Ce qui est moins banal, c’est que l’une des filles de son école, Hannah, s’est suicidée quelques semaines auparavant. Un jour, il reçoit une boîte en carton contenant sept cassettes audio. Lorsqu’il met la première dans le lecteur, c’est la voix d’Hannah qui retentit. Elle a enregistré ces cassettes avant de mourir, une face pour chaque personne qu’elle juge responsable, de près ou de loin, de son suicide. Elle a envoyé la boîte à la première personne de sa liste, lui demandant de la faire suivre aux autres. Clay ne sait pas pourquoi il a reçu ces cassettes, il est sûr de n’avoir rien fait qui puisse nuire à Hannah, il était même plutôt charmé par la jeune fille. On découvre donc les cassettes en même temps que lui, tout en suivant ses aller-retours dans la ville, car il se rend à différents endroits mentionnés par Hannah. J’ai trouvé l’idée de départ originale, lire le contenu des cassettes permet d’avoir des flashbacks bien intégrés au récit. De plus, l’auteur peut ainsi décrire directement les émotions que Clay ressent en les écoutant. Malheureusement, j’ai eu l’impression qu’Hannah se contentait d’accuser les autres de son suicide, qu’elle ne se remettait pas assez en question, qu’elle se permettait trop de faire la morale. Certaines choses parmi celles qui lui arrivent sont assez horribles, mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’elle ne réagissait pas comme il le fallait. J’admets cependant avoir apprécié que l’auteur mette en avant le fait que toutes les rumeurs ou plaisanteries mesquines qui peuvent avoir cours au lycée ont plus d’importance et de conséquences que ce que l’on veut bien avouer, elles peuvent blesser plus qu’on ne le croit. Je n’avais toutefois pas l’impression de lire les confidences d’une fille sur le point de se donner la mort, plutôt  celles d’une jeune fille mal dans sa peau cherchant à rendre la monnaie de leur pièce à ses « ennemis » du lycée. La portée du roman est donc moindre pour moi car il s’agit là du point central du roman.

En bref, je dirais que ce roman n’est pas mauvais, loin de là, mais qu’il n’a pas su me toucher autant que je l’aurais espéré. J’ai tout de même passé un bon moment de lecture.

Cette chronique figure également sur le blog foxyreader