Résumé :
« Paris, le 13 janvier 2013.
Au cours de la manifestation contre le mariage pour tous, six femmes s’écroulent, et meurent dans les minutes qui suivent, saignées à blanc. Hantée par l’idée d’un attentat politique, la police mène une enquête dans la plus grande discrétion. Rien ne relie les victimes les unes aux autres, si ce n’est que chacune est enceinte de son premier enfant. Deux semaines plus tard, durant la manifestation en faveur du mariage pour tous, d’autres femmes meurent, laissant les enquêteurs sans la moindre piste. »
Mon avis :
Je tiens tout d’abord à dire un grand merci à l’auteur Eric Descamps qui m’a proposé de m’envoyer son livre en format ePub!
Dans ce livre, nous faisons la connaissance de Vincent Ghuesquières, un informaticien en mission à Paris. Il travaille au sein d’une entreprise qui a développé un logiciel appelé Crowdscan. Ce logiciel, relié à toutes les caméras de la ville, permet de repérer et de suivre n’importe quel individu. La mission de Vincent consiste à former un des policiers, Juste Bramans, à l’utilisation de cet outil. Rien de très exaltant! Seulement, le 13 janvier 2013, à la suite de la manifestation contre le mariage pour tous, sa mission va connaître un regain d’intérêt…
En effet, lors de cette manifestation, six femmes se sont brutalement écroulées. Elles sont toutes mortes subitement. Leur point commun ? Elles étaient toutes enceintes de leur premier enfant. Vous imaginez donc toute l’agitation qui suit ces événements. Des renforts arrivent et parmi eux, Guillon, un inspecteur de la cellule anti-terroriste. Toutes les pistes sont donc envisagées.
Deux semaines plus tard, lors d’une nouvelle manifestation, cette fois-ci en faveur du mariage pour tous, de nouvelles victimes sont recensées. Une nouvelle fois, ce sont des femmes enceintes de leur premier enfant. Une simple récidive me direz-vous. Oui. Mais non. La mort d’une de ces jeunes femmes va littéralement faire exploser la vie de Vincent en dizaines de morceaux et le pousser à s’impliquer plus que de raison dans cette enquête…
Même si le thriller n’est pas mon genre littéraire de prédilection, j’avoue que ce livre m’a tout de suite intriguée. En lisant le résumé et avec tout ce qui se passe en ce moment, on n’a aucune peine à s’imaginer que ce genre de scénario puisse se réaliser. C’est pour cela que j’étais très pressée de découvrir ce livre, et je n’ai pas été déçue!
Un soir, au détour d’une rencontre dans une brasserie, Vincent s’était retrouvé pris dans le regard de la jeune femme comme un animal dans la phares d’une voiture.
En ce qui concerne l’histoire en elle-même, je l’ai vraiment appréciée. Le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la fin, c’est difficile de s’arrêter de lire, on veut toujours savoir ce qui va se passer ensuite. Il y a beaucoup de rebondissements qui donnent un vrai rythme au roman. Il n’y a aucuns passages à vide, on ne s’ennuie pas une seule seconde. De plus, on est captivé par la recherche du coupable. On étudie chaque personnage avec minutie pour essayer de les cerner complètement. En gros, j’ai compris qui était le suspect au bout de la 200e page. Et encore, l’auteur glisse beaucoup de petits éléments qui remettent sans cesse en question notre opinion. On se dit « Non, ce n’est pas possible. Mais si c’est évident. Oui mais d’un côté… » On doute beaucoup, et rien que pour cela je crois que l’auteur a réussi son pari.
Un des éléments de l’histoire qui m’a particulièrement plu, c’est le logiciel Crowdscan. Evidemment, c’est assez inquiétant de se dire qu’une intelligence artificielle puisse surveiller nos moindres faits et gestes, ça a un petit côté Big Brother is watching you. Mais plus que George Orwell, ce logiciel m’a surtout rappelé La Machine dans la série Person of Interest. C’est une série que j’adore, donc évidemment, Crowdscan a captivé toute mon attention !
Une des caractéristiques de ce thriller est qu’il est tout de même très noir. La mort de toutes ces femmes est particulièrement violente et macabre. Mais c’est surtout la psychologie de certains personnages qui rend ce livre si sordide. Surtout la fin que j’ai, je l’avoue, trouvé assez effrayante. On se demande si des gens aussi tordus peuvent exister dans la réalité, et la réponse est sûrement oui. Enfin bref, ce livre est assez dur psychologiquement donc, âmes sensibles, s’abstenir.
En revanche, en ce qui concerne les personnages, je ne les ai pas particulièrement trouvé très attachants. En fait, toute notre sympathie va aux victimes et il ne reste plus rien pour les vivants. Vincent est le personnage principal de ce livre, mais au final on ressort de cette lecture sans en avoir beaucoup appris sur lui. Mis à part qu’il est informaticien, qu’il est belge et que sa fiancée s’appelle Alice, on ne sait pas grand chose. Et c’est un peu dommage car je pense que c’est ce qui nous empêche de s’attacher réellement à lui.
Son chef, Milos, m’a intrigué du début à la fin. Il ne m’inspirait rien de bon, je ne sais pas vraiment pourquoi mais il avait quelque chose de louche. Du coup, ce n’est pas un personnage que j’ai apprécié. Même ressenti pour LeFoll et Guillon, les deux inspecteurs venus en renfort. Je les ai trouvé très antipathique et assez violent envers Vincent, qui venait tout de même de perdre un être cher. Le seul qui relève un peu le niveau est Juste Bramans. A certains moments il laisse transparaître un côté très paternel envers Vincent, donc il apparaît un peu plus sympathique aux yeux du lecteur.
Enfin concernant Laura, mon avis reste très mitigé et surtout très partagé!
Vincent et elle se parlaient depuis à peine quelques secondes et Audrey donnait l’impression de planer bien plus haut que le dernier étage.
Parlons maintenant de quelque chose qui n’est pas en relation directe avec le livre : c’était ma première lecture de roman en version numérique (jusqu’à maintenant je n’avais tenté que les BD). J’avoue que je ne suis pas convaincue. Oui, c’est pratique d’avoir son livre partout avec soi, sans craindre de l’abîmer dans son sac. Mais mon dieu, ça donne mal à la tête! J’avais vraiment besoin de faire des petites pauses de temps en temps. Donc je crois que je peux dire très clairement que le livre papier est irremplaçable pour moi!
En résumé, voici un très bon thriller que je vous recommande si vous aimez les livres très poussés sur la psychologie et son côté macabre chez certaines personnes. En revanche, ne vous attendez pas à vous pouvoir vous raccrocher aux personnages pour suivre l’intrigue, vous ne pourrez compter que sur vous-mêmes et sur vos doutes!
Note : 16/20
Il lui communiqua rapidement le numéro de son nouveau portable- un appareil « qui ne sert qu’à téléphoner » muni d’une carte prépayée, ce qui à l’échelle de l’informaticien s’apparentait à la conduite d’une voiture montée sur quatre roues de vélo – et lui demanda de l’appeler dès que possible.