Éditeur : J’ai Lu – Date de parution : 1992 [1911] – 188 pages
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Pour ma 7ème lecture dans le cadre du challenge des 100 livres, j’ai choisi Peter Pan, de James M. Barrie, que je souhaitais lire depuis une éternité… Je l’ai trouvé sur les étagères de mon CDI, dans une vieille édition des années 90😀 Enfant, j’ai bien sûr vu et adoré le dessin animé de Disney, mais aussi le film Hook, de Steven Spielberg, j’ai donc commencé ma lecture avec toutes ces images en tête…
Cette histoire m’a toujours fascinée : cet enfant qui décide de ne plus grandir et refuse de devenir un adulte. Qui vit sur l’Île Imaginaire avec les enfants perdus, les Peaux-Rouges, le capitaine Crochet… Une nuit, alors qu’il rend visite à Wendy, John et Michael, qui dorment à poings fermés, Peter Pan y laisse son ombre. La nuit suivante, il revient la chercher, avec la fée Clochette… Et cette fois-ci, les enfants sont réveillés. Laissant la fenêtre ouverte, ils s’envolent à la suite de Peter Pan, attirés par l’Île…
C’est un livre à l’imagination absurde et loufoque. On y trouve une chienne babysitter, un bisou qui peut s’accrocher autour du cou et nous sauver d’une flèche assassine… Les personnages prennent le thé pour rire et font semblant de manger.
On découvre également un narrateur qui s’avère être très présent et qui s’immisce dans chaque détail de l’histoire, ce qui donne une impression d’oralité. C’est une voix de conteur (ou de conteuse ?) pleine de facétie et de malice qui participe du plaisir de lecture.
A noter que le roman est plus dur et cruel que le Disney, très édulcoré. Peter Pan est en fait un petit garçon plus autoritaire et plus torturé qu’il n’y paraît ; on sent chez lui une grande part d’ombre.
Si j’ai aimé redécouvrir cette histoire atemporelle qui a bercé mon enfance, j’ai trouvé certains passages un peu longs et ennuyeux… Le roman nous offre cependant de beaux moments de poésie, et la fin, mélancolique et douce-amère, nous laisse avec nos propres souvenirs de cette enfant que nous étions.
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« Quand le premier de tous les bébés se mit à rire pour la première fois, son rire se brisa en mille morceaux qui sautillèrent de tous les côtés et devinrent des fées. »
Peter n’était pas tout à fait comme les autres garçons. Mais enfin il eut peur.Une crainte profonde le parcourut comme un frisson court sur l’eau. Mais sur la mer, un frisson succède à l’autre et des centaines d’autres suivent. Peter, lui, ne sentit que le premier. L’instant d’après, il se dressait à nouveau sur la pointe du rocher, avec ce fameux sourire sur son visage et un tambour battant dans sa poitrine. Et ce tambour disait : « Mourir ! Ça, c’est une aventure ! »
« En réalité, il souffrait beaucoup ; et son cœur était si plein de rancune contre les grandes personnes qui gâchent tout, comme d’habitude, qu’il se glissa dans son arbre et là, se mit à respirer à petits coups très brefs, à raison de cinq par seconde. »
Livre lu dans le cadre du Challenge des 100 livres !
7 / 71