Bonjour à tous ! Aujourd’hui on voulait vous parler d’un roman que l’on a lu dans un Je Bouquine il y a un an et demi : Le temps des Loups de Claude Merle. Il a été réédité récemment (dans une version probablement plus détaillée (le nombre de pages et le début est sensiblement différend) et retravaillée par l’auteur (dont nous avons aussi lu le génialissime Les Guerriers de fer (est-ce que cela vous intéresserait qu’on fasse un article sur ce roman ?)).
Lui aussi a été réédité (chez PKJ)
Hiver 1513. Les loups attaquent les bergeries pour se nourrir et les paysans tentent de se défendre. Des soldats arrivent finalement dans les monts Gévaudan et tuent une trentaine de loups. Peu après, Nicole part chercher des champignons dans la forêt. Elle y découvre un louveteau blessé et commence alors à le soigner…
L’avis de Mlle Jeanne : J’ai beaucoup aimé Le temps des loups. On s’attache tout de suite au personnage principal, Nicole. Elle est vive et ne s’arrête pas aux apparences.
« J’essaie de retenir mon père.
– Il est petit et gentil, je te jure !
– Ici, tous les loups se ressemblent, impossible de les dresser.
Tu as oublié cet hiver ? Nos bêtes égorgées ?
Je supplie :
– Il est si doux, si beau ! »
Dès le début de l’histoire, on est plongé en pleine fin de période médiévale, dans un hiver glacial. L’écriture de Claude Merle nous transporte avec facilité dans cette époque et décrit les relations entre humains et loups sous plusieurs points de vue. Nicole recueille et soigne, contre la volonté de sa famille, un jeune louveteau surement blessé par les soldats. La fin est très belle et montre bien que l’hiver est une saison compliquée pour les animaux comme pour les humains. C’est également une belle histoire d’amitié et, pendant sa lecture, on n’a qu’une envie : que tout se finisse bien…
L’avis de Yoko : Le temps des loups : un temps froid, très froid, un temps qui fait se cacher ou mourir le gibier. Une période dure et dangereuse pour les bergers, que seul le grand-père de Nicole arrive à prévoir. Le début du roman est rapide : on est immédiatement en pleine action (in « medias res ») et on découvre les personnages par leurs actions et les quelques informations que le narrateur délivre progressivement. Nicole, le personnage principal, est une jeune fille dégourdie, attachante et maligne. Elle sait qu’en temps que jeune-fille elle est considérée par son père et son grand-père différemment de Béranger, son frère, mais ne défie pas pour autant l’autorité : elle saura s’affirmer dans sa famille, en partie grâce à Orage, son loup.
En commençant cette histoire, on perçoit une atmosphère d’isolement -presque de huit-clos (même si c’est un peu anachronique au seizième siècle)- et cela m’a captivée : la vie est un combat pour les personnages et on a envie d’en connaître l’issue. La scène d’apprivoisement du loup m’a fait penser par certains aspects à Eragon lorsqu’il prend soin de Saphira : la même complicité se forme entre l’homme et l’animal.