S*, un faubourg au nombre immuable d'habitants. Faubourg qui, faute d'un pont, jamais ne deviendra ville.
C'est là que la belle Ezi décide de perdre sa virginité avec Poète Zeri, avant de s'en aller à Paris où elle deviendra la plus célèbre danseuse du Crazy Horse Saloon, à la grande honte de ses ex-concitoyens.
Mais pourquoi la rivière refuse-t-elle avec une telle rage de se laisser enjamber par un pont ?
Pourquoi, nuit après nuit, un pleur d'enfant en émane-t-il ?
Et quel est le secret si ténébreux de la naissance d'Ezi ?
À la prière de celle-ci, Poète Zeri se lance dans une enquête auprès de tous ceux qui détiennent une part du mystère, Professeur Muli, O Sole Mio, la devineresse Gagi...
Une histoire que j'ai trouvée profonde, troublante, sincère et émouvante.
Un parcours pour le moins troublant que nous conte l'auteur, d'une manière poétique qui trouble encore plus et donne une ampleur encore plus grande et profonde au récit.
(Comment ca je me répète ?)
On peut ressentir des personnages parfois fort, mais montrant aussi une certaine fragilité qui les rend plus accessible, plus "humains"0.
C'est le premier livre que je lis de cet auteur, mais je pense vraiment le suivre de près et repartir en voyage à l'aide de sa plume qui, bien que venant de loin, a su trouver sa place parmi les plumes que j'aime.
Ne lisant pas le bosnien, j'espère que plusieurs de ses écrits seront traduis et trouveront ainsi leurs place dans ma bibliothèque.
Merci à Gérard des éditions M.E.O. pour sa confiance.