Georges Bataille à Saint-Germain-en-Laye

Georges bataille, céline, Georges Bataille, né en 1897 à Billom (Puy-de-Dôme) et mort en 1962 à Paris, est un écrivain français. Son œuvre, se compose d'ouvrages de littérature, mais aussi d'anthropologie, de philosophie, d'économie, de sociologie et d'histoire de l'art. Il ne considère jamais l'écriture comme une fin en soi, mais comme un outil qui lui permet de témoigner de ses différentes entreprises. Sa vie et son œuvre se confondent alors dans le champ de ses expérimentations qui vont du mysticisme à l'érotisme, avec une fascination pour la mort. Auréolé d'un prestige considérable dans les milieux intellectuels, surtout connu pour ses écrits sur l'érotisme qui ont fait scandale, il reste mal connu du grand public et très peu lu. Il fait cependant l'objet d'un très grand nombre d'études et d'exégèses.

En 1927, il rencontre Sylvia Maklès, juive roumaine née en France, actrice issue de l'académie Charles Dullin, qu'il épouse le 20 mars de l'année suivante, ce qui ne l’empêche pas de continuer à fréquenter les boîtes et les bordels. Ils ont une fille prénommée Laurence. On sait peu de choses sur la vie privée des deux époux, si ce n'est que Georges Bataille n'était pas de nature fidèle. On sait également qu'il souffrit lorsqu'ils se séparèrent en 1934 et qu'il attendit 1946 pour divorcer.

En 1936 Bataille fonde la revue Acéphale, les articles sont signés de Bataille, Jean Wahl, Jean Rollin, Pierre Klossowski80. « Le sens de l'Acéphale est l'invocation de la mort, et autour de cette mort, doivent se réunir des hommes et des femmes pénétrés d'une terreur si profonde que rien désormais ne peut les séparer. »

Georges bataille, céline, Mais bientôt Bataille n'est plus que chagrin devant la maladie de sa compagne d’alors, Colette Peignot, qu'il surnomme « Laure ». Née en 1903 à Meudon, c’est une femme de lettres, également connue sous le pseudonyme de « Claude Araxe » qui laissera derrière elle plusieurs manuscrits poétiques, enflammés et torturés.

Bataille a rencontré Laure en 1931 alors qu'elle vivait avec Boris Souvarine, militant politique, journaliste, historien et essayiste. Il en devient le compagnon en 1935 alors qu'il ne reste à la jeune femme, atteinte de tuberculose, que trois années à vivre. Georges Bataille est le voisin de Célineà Saint-Germain-en-Laye, demeurant 59 bis rue de Mareil, une maison qu’habita le peintre Maurice Denis avant d’acquérir le Prieuré tout proche. Il y est depuis un an et demi, il la loue pour Colette Peignot, sa compagne, qui vient d’être opérée dans une clinique parisienne et qui l’a rejoint dans les Yvelines (Seine et Oise à l’époque) le 15 juillet 1938. Ils habitaient le rez-de-chaussée et le premier étage où se trouvait la chambre, triste et austère, de Laure.

La mort de Laure eut lieu le 7 novembre 1938 à huit heures quinze le matin. Elle mit en présence deux clans, d'un côté Bataille et ses amis, de l'autre la famille Peignot, très chrétienne, qui espérait un retour des mécréants dans le giron de l'Eglise. Lors de son agonie, tous se demandent s'il va faire un signe de croix, les uns avec espoir, les autres avec crainte. Bataille reste ferme sur ses positions agnostiques, et quand il est interrogé sur la possibilité d'une cérémonie religieuse, affirme que « Si jamais on poussait l'audace jusqu'à célébrer une messe, il tirerait sur le prêtre à l'autel ». Colette Peignot est enterrée au cimetière de Fourqueux (Yvelines).

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