48h bd 2016

Par Deslivresetlesmots @delivrezlesmots

La semaine dernière, c’était le 48H BD, un événement de deux jours, pendant lesquels une sélection de bande dessinée est vendue dans les librairies, pour la modique somme de 1 € par exemplaire ! Les revenus permettent en plus d’offrir des BD aux bibliothèques et aux écoles, jusqu’au lycée. Une bonne action donc qui rend de plus la BD très accessible à la lecture. J’avais déjà participé à l’édition de l’année dernière (que j’avais commentée dans un billet) et niveau éditorial, j’ai trouvé cette édition encore plus réussie. En plus, toutes les BD ont été vendues donc ça fait plaisir de voir une opération qui fonctionne.

Cette année, 13 titres étaient disponibles en papier et onze en version numérique (dont 4 faisaient également parti de la sélection papier). J’ai craqué pour quatre livres, deux en papier et deux en numérique et j’ai pu avoir ceux qui me faisaient de l’œil puisque cette année, je suis allée en librairie dès le vendredi midi pour être sûre de trouver mon bonheur ! En papier, j’ai pris La guerre du retour contre attaque de Thierry Vivien, édité par les éditions Jungle et Harley Quinn T1 – Complètement marteau, avec Amanda Conner et Jimmy Palmiotti au scénario et (principalement) Chad Hardin au dessin, chez Urban Comics bien sûr. Pour la sélection numérique, j’ai craqué sur La quête d’Ewilan T1 – D’un monde à l’autre dessiné par Laurence Baldetti et édité chez Glénat, et C.O.W.L. écrit par Kyle Higgins avec Rod Reis au dessin, chez Urban.

Alors, un bilan ! Urban Comics se surpasse cette année, avec deux comics proposés et chacun dépassant les deux cent pages… Ils ont donc bien appris depuis l’année dernière, où ils proposaient seulement le premier chapitre de Saga en version numérique, ce sont deux belles œuvres qui s’offrent à nous pour trois fois rien cette année. Je ferai des chroniques séparées pour ces deux comics, mais pour être simple : j’ai adoré Harley Quinn dont j’avais entendu tant de bien, ça met de bonne humeur et ça donne le sourire. Je n’aurai probablement jamais acheté C.O.W.L. en dehors d’une telle opération, mais c’est une réelle bonne découverte, j’ai beaucoup aimé l’histoire et le dessin. Merci pour ces 400+ pages pour 1,99 € Urban, vous êtes fortiches.

J’ai aussi beaucoup aimé La quête d’Ewilan, ayant lu le mois dernier le premier tome de la série de Pierre Bottero, je ne pouvais pas louper cette occasion d’en lire l’adaptation BD ! C’est très réussi, je trouve que le rythme est bien trouvé – bien sûr c’est beaucoup plus rapide et on loupe énormément de détail mais bon, transformer des centaines de page en une cinquantaine, ça demande des sacrifices. Je suis pas forcément favorable à la quantité plutôt qu’à la qualité, mais comme j’ai annoncé la couleur pour Urban, autant comparer : 50 pages pour Glénat, en version numérique et papier (pour Les Mystères de la troisième République que je n’ai pas lu) donc merci pour les 100+ pages.

Enfin… je n’ai pas aimé La guerre du retour contre attaque. Pourtant, ça partait assez bien puisque le sticker « Offre spéciale : 96 pages au lieu de 192 pages ! » sur la couverture, m’a fait sourire. J’ai trouvé l’idée assez chouette et pleine d’autodérision. Mais le contenu ne me convient pas du tout. Le livre est constitué d’une suite de gags, qui tiennent sur une page ou deux, portant bien entendu sur Star Wars. Je n’ai trouvé aucun de ces « gags » drôles. L’humour (hm hm) tourne autour des mêmes blagues, je n’ai pas compté mais j’ai eu l’impression que la moitié du livre concernait des blagues ou jeux de mots sur les mains coupées. Et puis, ce serait une chose de ne pas trouver cela drôle. Mais certaines « blagues » sont justes dégoûtantes de sexisme. Vraiment. Après avoir comparé avec l’offre d’Urban, je me suis dit que finalement, malgré leur sticker rigolo, les éditions Jungle s’étaient pas trop mouillé au niveau nombre de pages : c’est, il me semble, le seul éditeur à avoir amputé (sans mauvais jeu de mot…) un de ses titres pour l’opération. Dans le principe, je trouve que c’est un peu limite. Mais en ce qui concerne ce livre, je n’aurai de toutes façons pas pu lire 100 pages de plus. Comme vous pouvez vous en douter, c’est le seul livre que je ne chroniquerai pas à part.

Un petit point rapide sur la version numérique de l’opération : l’année dernière, j’avais utilisé le site izneo, tout s’était bien passé en dehors d’un bug momentané qui avait été résolu par la suite. Cette année, j’ai préféré utiliser (pour la première fois !) la plateforme Sequencity puisque j’étais un peu perdue avant sur les différents acteurs, mais depuis, j’ai appris que Sequencity avait pour but de garder le libraire au centre de leur site (j’ai appris tout ça grâce à une interview du co-fondateur, Samuel Petit, menée par La Voix des Bulles, que vous pouvez aller écouter ici). En effet, ce sont des libraires, travaillant en librairie physique, qui écrivent des petites notes sur les BD pour les recommander et il y a même un système de chat si vous cherchez des conseils. Une sorte de libraire 2.0 de la bande dessinée en fait ! Je suis tout à fait pour mettre mes (maigres pour cette fois) sous dans ce genre d’opération. J’ai testé et j’approuve, même si j’ai eu l’impression, pour les deux livres, que les planches étaient un peu floues… Étrange, mais ça n’a pas trop gêné la lecture. Je serai curieuse de savoir si cela arrive sur toutes les BD ou si c’est seulement pour le 48H BD…

À part cette mésaventure de La guerre du retour contre attaque, qui n’est pas du tout le fait du 48H BD, j’ai adoré l’opération. Je serai bien entendu au rendez-vous pour l’année prochaine, les dates ont d’ailleurs déjà été annoncées : le 7 et 8 avril 2017 !


Classé dans:Bande dessinée, Chroniques, Retour sur...