Bonjour à tous ! Aujourd’hui je voulais vous parler d’une nouvelle contemporaine de Cindy Van Wilder (l’auteur(e) des Outrepasseurs) : Mulberry Tree. J’ai mis un peu de temps à écrire cet article, en grande partie parce que je voulais voir si ma lecture m’avait marquée et si je réfléchirais encore à cette histoire plusieurs semaines après l’avoir finie (et aussi un peut par fainéantise ;) ). Et la réponse est oui : j’ai adoré cette nouvelle et certains éléments me reviennent encore assez régulièrement à l’esprit !
Un homme se réveille un matin, dans l’appartement de l’immeuble où il a grand, près du même murier que dans son enfance. Progressivement, par flash-backs successifs, il revient sur sa vie affective, les rencontres qui l’ont façonné et qui l’ont mené à ce matin si particulier.
Mon avis : J’ai lu les deux premiers tomes des Outrepasseurs (et il me tarde de connaître la conclusion de la saga !
J’ai adoré la simplicité du style de l’auteur(e) qui rend le récit touchant : on croit sans hésitation le narrateur et on se sent concerné par son histoire. Au début j’ai été intriguée par les très brefs passages en tête de « parties » de la nouvelle. Chacun est l’expression d’une voix qui semble être celle d’une foule, de la majorité, mais qui intrigue par le jugement qu’elle porte sur les autres. Voici la première :
« Ils disent que les hommes n’ont pas le droit de pleurer.
Ils disent : « Arrête de gémir, sois un homme ! »
Ils disent… »
Et puis progressivement on comprend que ces préjugés sont un à un détruits, anéantis, par la force du récit. L’un des sujets du texte est la vie amoureuse du narrateur : son premier baiser, son premier mariage, ses interrogations. Et j’ai aimé retrouver dans son histoire un écho au propos de Charlotte Bousquet dans La où tombent les anges : on ne tombe pas amoureux d’un sexe mais d’une personne et ainsi le narrateur va tomber successivement amoureux d’une femme puis d’un homme. Il est donc question d’homosexualité mais également des relations père-fils, toujours raconté de manière réaliste et touchante.
Le récit n’est pas linéaire et il est donc impossible de s’ennuyer. Le seul (tout petit) bémol pendant ma lecture a été les (pas si nombreuses que ça quand même) fautes de frappe : le récit est auto-édité et mis à disposition gratuitement mais on voit que le travail d’un éditeur est tout de même essentiel. Et j’avoue que j’adorerais pouvoir relire cette histoire en format papier et édité…
Petit point « lecture numérique », je ne vous avais pas parlé de mes impressions de lecture sur liseuse dans notre critique de La course, je me rattrape donc ici. J’ai lu Mulberry tree au format e-pub et je trouve cela très confortable : la police est suffisamment grande, le texte s’adapte à la taille de l’écran et donc on retrouve le confort de lecture d’un livre papier. Petit plus : la liseuse permet de connaître son état d’avancement dans sa lecture. A l’origine un peu sceptique mais très curieuse, je suis de plus en plus convaincue par les livres numériques !
Pour en revenir à Mulberry Tree, c’est une nouvelle que je vous conseille vraiment mais à partir de quatorze ans, avant je trouve cela un peu jeune. Pas parce que le contenu est choquant mais parce je pense qu’il nécessite un certaine maturité. En conclusion, Mulberry Tree est un récit contemporain intelligent, intéressant et émouvant et ce serait dommage de passer à côté !
*Je vous mets un lien ( ICI )pour télécharger le texte au format pdf, si vous souhaitez le lire sur un autre support (comme l’e-pub), n’hésitez pas à demander à l’auteur(e) par mail comme elle le dit dans son article (elle ne vous mangera pas et est vraiment très sympathique).