Présentation de l'éditeur :« Et toi, comment peux-tu ressentir cette impression d’étrangeté, de jamais vu, au cœur de ton pays natal, parmi tes souvenirs ? » Un vieil homme retourne sur les lieux de son enfance. Malheureusement, tous les visages connus et aimés ont disparu ; la fontaine a été détruite, un café remplace la maison où il a grandi. Dans les ruelles du Caire, les habitants sont hantés par le passage inexorable du temps, l’inconstance de la vie et des émotions. Vieil homme, poursuis ton chemin, ne perds pas ton temps… la fuite des jours est irréversible.
Naguib Mahfouz est le seul auteur de langue arabe à avoir obtenu le prix Nobel de littérature, c'était en 1988. D'ailleurs l'ouvrage débute par le discours qui a été prononcé en son nom à la réception du prix ; un très beau discours.
Le voyageur à la mallette et Le vieux quartier sont donc deux recueils de nouvelles accessibles dans un seul ouvrage et qui nous projettent dans une Egypte contemporaine. Il nous décrit tous les changements qui s'y sont produits, et notamment au Caire, au travers des yeux de plusieurs personnages de tout âge. Des personnages marqués par les révolutions et dont le destin varie selon qui est au pouvoir.
La première nouvelle a été un véritable coup de foudre pour moi. En trois petites pages, l'auteur a su décrire plus d'amour et de tristesse par sa métaphore du train qui quitte le quai que n'importe quel autre roman. Le reste de l'ouvrage offre des nouvelles plus ou moins marquantes mais on remarque à quel point l'auteur lui-même a été marqué par l'histoire de son pays. Naguib Mahfouz fait partie de ces auteurs dont je vais continuer de fouiller leur bibliographie. Un auteur à découvrir pour ceux qui ne le connaissent pas !