Editeur : Pocket
Genre : Thriller
Parution : 2004
Pages : 248
Istres-Marseille. Pour Jeanne, la vie est ponctuée par cet aller-retour ferroviaire quotidien entre son travail de gratte-papier au commissariat et la maison de sa mère. Elle attend néanmoins qu’un événement vienne secouer le fil de son existence: un regard, enfin, du capitaine Esposito ? La résolution, peut-être, de cette affaire de serial killer qui défraie la chronique phocéenne ? « Vous êtes si belle, Jeanne Si touchante et si belle. » Ce soir-là, une lettre, glissée entre deux banquettes, semble combler toutes ses espérances. Un peu trop, même. Car derrière le mystérieux soupirant se cache le meurtrier tant recherché par la police. Commence alors une correspondance amoureuse qui, pour Jeanne, n’aura de terminus qu’au bout de l’enfer…
Je continue ma lecture des romans de Karine Giebel et je dois avouer que j’y prend vraiment gout ! Vous n’imaginez pas à quel point je me force à ne pas lire tous ses livres qui sont dans ma PAL…
Terminus Elicius est le tout premier roman de l’auteur. Nous suivons Jeanne qui va commencer une correspondance avec le tueur, qui se nomme lui même Elicius, le plus recherché de Marseille. Celui ci est en effet tombé amoureux d’elle et se met à lui confier ses secrets par le biais de lettre laissée dans le TER.
Comme dans la plupart de ses romans, la psychologie des personnages est très bien travaillée et en particulier celle de Jeanne. Jeanne est une jeune femme dérangée, tourmentée par un passé lourd que nous découvrons au fur et à mesure. Vivant encore chez sa mère, elle est pleine de toc et se parle à elle même. Elle va se retrouver tiraillée entre l’idée de dénoncer Elicius et en même temps ne rien dire et continuer cette correspondance morbide. Il faut dire que derrière ses meurtres, Elicius semble être un homme romantique et poétique et Jeanne n’a pas l’habitude qu’on lui accorde autant d’attention. Je me suis prise moi même à m’attacher à ce tueur en série qui intrigue mais en même temps ses meurtres sont tellement affreux que l’on a envie que la police l’arrête.
On a envie d’en savoir plus sur ce fameux Elicius et Karine Giebel nous amène petit à petit vers le dénouement final qui est bien trouvé. Le roman est addictif comme toujours avec cette auteure. On fait défiler les pages et hop on se retrouve à la fin sans s’en rendre compte. Impossible de s’ennuyer avec ce roman. La relation entre Jeanne et Elicius est peu banale et je l’ai adoré. C’est une romance pour le coup très originale !
Néanmoins il m’aura manqué ce petit quelque chose que j’ai trouvé dans « Les morsures de l’ombre », pour que ce roman soit un coup de cœur. Mais ce fut tout de même une lecture très agréable, mais moins choc que les autres romans de Karine Giebel que j’ai pu lire précédemment. En résumé un bon thriller avec une romance originale qui se lit d’une traite !
8/10