« La perle rare » de Laura Lee Guhrke

Par Kloliane

A la recherche de l’amour…

Moi (Près de la célèbre machine à café du boulot): Alors ? Comment ton rendez-vous d’hier soir s’est déroulé avec….
Catherine (Poussant un soupir): Marcus. C’était horrible ! Il est venu avec sa mère pour notre premier rendez-vous. Il voulait être sûre que je lui plaise. Elle a carrément sorti un calepin pour noter toutes mes réponses à ses questions.
Moi (choquée): Euh… Combien de temps est-tu restée avec eux ?
Catherine (Gênée): Durant tout le repas au restaurant. Je n’ai pas osé me lever de table (Jetant son gobelet à la poubelle): Pourquoi je tombe toujours sur des nazes. Elle est où ma « perle rare » ?
Moi (essayant de la consoler):  Ne t’inquiète pas ! Tu vas… Oh Liam! Peux-tu m’apporter le dernier rapport trimestriel. La reine des glaces m’harcèle avec ça.
Liam : Pas de soucis ! (Jetant un coup d’oeil timide vers Catherine): Salut Cath.
Catherine (Distraite par son portable): Hum… Salut Liam (Après qu’il soit partit et reportant son attention sur moi): Je pense que je vais finir vieille fille!
Moi (en lui tapotant l’épaule en souriant): Ma petit Cath! Oublie ton portable et regarde bien autour de toi. D’ailleurs, on va aller voir Liam à son bureau…

AUTEUR: Laura Lee Guhrke
TITRE: LA PERLE RARE
ÉDITEUR, ANNÉE: Harlequin, 2016 (Collection Victoria)
NOMBRE DE PAGES: 336 pages.

Je  remercie tout d’abord Babelio et les éditions Harlequin de m’avoir sélectionnée lors de la Masse Critique. Ils m’ont permis de découvrir la plume de cette auteure et de lire une très belle romance dans l’Angleterre du début XIXème.
Bien avant les sites de rencontres ne pullulent  sur internet et  les portables, pas mal de personnes, désirant rencontrer leurs « futures moitiés », passaient par des agences matrimoniaux ou bien des marieuses. Cette  pratique de rencontres était très présente lors des siècles précédentes et même, il y’a une cinquantaine d’années. Je me suis toujours demandée si ce type de mariage pouvait conclure quelque fois à une vraie union, malgré l’aspect financier et des directives de la famille. Les plus belles rencontres n’arrivent t-elles pas au moment où on ne s’attend pas ?
Lady Belinda Featherstone, notre chère héroïne, va le découvrir à ses dépens dans « La Perle rare ».

RÉSUMÉ: 
« Comment marier un marquis orgueilleux, libertin et sans fortune ?

Dans les salons de la bonne société londonienne, un faux pas ne pardonne pas. C’est pourquoi lady Belinda aide les jeunes Américaines en quête d’époux à éviter les erreurs de débutantes, et à reconnaître la perle rare : un lord fiable, sérieux, dont le titre leur assurera un avenir glorieux. L’exact opposé de ce lord Trubridge, qui vient lui demander sans détour un riche parti pour renflouer ses caisses. C’est bien mal la connaître, car Belinda n’a aucune intention de sacrifier ses principes à un tel cynique. »

Lady Belinda Featherstone, jeune veuve de 28 ans, est la « marieuse » la plus populaire de Londres. Tous les riches héritières américaine, qui désirent rentrer dans la grande société anglaise, demandent ses services. Les prenant sous son aile, et ayant une grande confiance en son instinct, elle a pour propre consigne de trouver le bon conjoint, bien titré, qui donnera une union heureuse pour ses protégées. Belinda ne veut surtout pas qu’elles connaissent les affres d’un mauvais mariage avec un conjoint débauché comme elle a pu en souffrir.

Alors que Belinda essaye de convaincre Rosalie, de ne pas s’écarter de Sir William qui ne semble pas convenir aux idéaux romantiques de la jeune demoiselle, Lord Nicholas Trubidge, se présente chez elle.  Écourtant son rendez-vous et se rappelant que cet homme fut un ami de son défunt mari, c’est avec d’un air hautain qu’elle va l’accueillir. Et c’est sans surprise, qu’elle écoute sa requête. Celui-ci recherche une riche héritière pour renflouer ses caisses. Refusant qu’une autre jeune fille tombe dans les griffes d’un coureur de dotes, Belinda fera tout pour empêcher les plans de Nicholas à se réaliser. Quant à celui-ci, par défi et ne voulant pas être sous le joug de son père, il s’appliquera à déjouer les intrigues de la jeune femme. Nous allons avoir une confrontation teintée d’humour et de passion !

Comme j’ai pu vous le dire. J’aime beaucoup les histoires se déroulant dans une période historique pour laquelle j’ai un grand intérêt. Pour ce roman, qu’elle fut  ma joie de voir qu’elle se déroule au XIXème, en Angleterre lors de la Régence. J’ai tout de suite pensé aux romans de Jane Austen (cette pensée va être bien plus présente au fil de ma lecture). C’est avec empressement que je me suis plongée dans ce récit… Et je ne fus pas déçue !

J’ai vraiment aimé cette romance à cause de ces deux personnages principaux. J’avais l’impression de retrouver  un célèbre couple qui a beaucoup marqué mes lectures. Hé oui! Je parle encore de cette allusion à Jane Austen:
Belinda, avec son air hautain, juge Nicholas sur les préjugés qu’on a sur lui. Lorsque son attirance pour lui va être de plus en plus forte, elle se demande si elle peut se compromettre à avoir une relation avec cet homme. J’y ai vu un peu de notre cher Mr Darcy.
Nicholas est un personnage qui s’avère fort agréable. Son orgueil l’aide à ne pas se soumettre aux règles que lui imposent son père. Il aime taquiner Belinda en lui démontrant que toutes les unions qu’elle a aidé à mettre en place, sont, une grande partie, tous guidées pour l’obtention d’un titre ou d’une dote. Et là, j’y ai vu un peu de notre chère Elizabeth Bennet.

Pour une fan de Jane Austen, je pouvais qu’apprécier cette influence. D’ailleurs,  « Orgueil et préjugés » est le livre préféré de la jeune Rosalie qui utilisera une de ses citations lors d’une scène, qui, j’avoue, m’a bien fait rire.

Tout au long de ce roman, on succombe aux charmes de Nicolas et on découvre la « vraie » Belinda qui se cache derrière l’apparence de la femme sûre de soi. La tension érotique entre les deux personnages est intense et sans dénuer d’humour à certains moments (Je plains les couples qui devaient se batailler entre les corsets, jupons et jupes. Certes l’attente aiguise l’excitation mais pas les doigts coincés dans les agrafes!).

La plume de l’auteur a réussi à me charmer avec cette belle histoire d’amour et, une fois n’est pas coutume, à me faire craquer pour le personnage masculin. J’ai aimé son humour, le désir de s’affranchir de son père et de vouloir une situation respectable pour être avec Belinda. Mince alors ! J’ai presque voulu être à la place de l’héroïne!

CONCLUSION:
Certes, la trame de la romance est déjà-vu et certains éléments sont prévisibles,  mais j’ai vraiment apprécié ce roman qui m’a rendu les transports en commun beaucoup plus agréables l’espace d’un instant. La lecture est fluide et très amusante avec les piques que se renvoient les deux protagonistes. On ressent parfaitement l’attirance qui les unit et on savoure lorsque Belinda baisse sa garde, pour accepter ce qu’elle ressent pour Nicholas. Ce sera avec un grand plaisir que je lirais un autre roman de Laura Lee Guhrke.

Je conseille la lecture à ceux qui aiment l’Angleterre du début du XIXème, avec ces intrigues amoureuses accompagnées d’une pointe d’humour « so British ».

J’ai une soudaine envie de regarder une comédie romantique anglaise. En route pour « Coup de foudre à Notting Hill »

(Image de michellis13 )

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