Jours parfaits, de Raphael Montes

Par Clarabel

Téo est un garçon sans histoire, étudiant en médecine légale, il vit seul avec sa mère, cloîtrée dans un fauteuil roulant, dans leur appartement dont il ne sort pas souvent. Et puis il rencontre Clarice, qui est ravissante et légèrement éméchée. Elle échange avec lui quelques propos sibyllins qui suffisent à lui inoculer une obsession mordante. Le type n'aura de cesse de la traquer, de suivre ses moindres faits et gestes, de masquer sa voix et passer des coups de fil. Un soir, il se rend chez Clarice et la trouve en train de plier bagage. Elle explique qu'elle part s'isoler dans un chalet en pleine forêt pour fignoler le scénario qu'elle est en train d'écrire, sauf que leur entrevue se passe mal et Téo assène un coup de livre sur la tête de Clarice qui s'effondre sur le tapis de sa chambre. Il ne réfléchit plus à ce qu'il fait, juste qu'il plie le corps en deux dans sa valise rose et l'emporte chez lui en attendant une meilleure solution. Kidnappée, Clarice se retrouve droguée, bâillonnée et menottée, en chemin pour sa résidence d'écrivain avec Téo en geôlier complètement cintré. 

Mais quel roman ! ... Pour moi qui suis une lectrice allergique aux psychopathes et à leurs agissements insensés et incontrôlables, ce roman a été source de stress permanent. Constamment sur la corde raide, l'intrigue raconte un amour fou et obsessionnel, qui vire aussi à la manipulation et à la vengeance. Un truc démentiel. Téo séquestre donc Clarice pour la garder pour lui tout seul et lui prouver qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Le piège tient la route pendant une bonne partie du roman, on distingue sans problème le dominant du dominé, du moins le croit-on car tout va déraper et l'histoire prend un tour encore plus perturbant pour un dénouement inattendu. J'ai accusé le coup, non sans mal, parce que ce bouquin a fini par me mettre mal à l'aise, malgré un humour noir alléchant. 

 10 X 18 (Février 2016) ♦ Traduit par François Rosso (Dias Perfectos)

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