Qu'il est bon de se noyer

Qu'il est bon de se noyerEn 2012, à Asbestos, les noyades inexpliquées se multiplient. De l'eau. Partout de l'eau. L'eau du lac, l'eau de la piscine, l'eau du bain, l'eau du robinet. La pluie, la neige. De l'eau partout.Jacinthe vient vivre dans la maison de ses grands-parents. Elle demeure hantée par la disparition de son frère Alec. Elle fuit, cherche à oublier. Cherche aussi à comprendre. C'est puissant le passé. On avance en le fuyant, mais la première chose qu'on sait quand on se retourne, c'est que pendant tout ce temps, hop, il nous marchait sur les talons.Jacinthe cherche un coupable à ces noyades. Certains lui prêteront main forte dans sa quête, pour un temps du moins. D'autres préfèreront se tenir loin.En parallèle, dans les rues de la ville, près de la mine à ciel ouvert, la colère gronde. Après plusieurs années de déclin, certains voient poindre la relance de la mine d'amiante. D'autres n'y croient plus, désabusés. Et la situation s'envenime…Qu'il est bon de se noyerJ'avoue ne pas avoir tout compris, je me suis empêtrée ici et là. Mais étonnamment, ça ne m'a aucunement dérangée. C'est que l'atmosphère du roman, les mots de Cassie Bérard m'ont pris dans leur filet. J'ai plongée en apnée entre ces pages. Le mystère et la folie m'ont tenue captive et captivée. La situation d'une ville en déclin, de ses habitants qui espèrent et désespèrent est parfaitement aboutie. Et ces pans de l'histoire d'Asbestos... Une histoire méconnue à découvrir.Un deuxième roman hautement maîtrisé, habilement brodé, porté par une écriture envoûtante.Qu'il est bon de se noyer, Cassie Bérard, Druide, 319 pages, 2016.© Jean-Daniel Cossette.