N'étant pas vraiment du genre naïf, je me doutais bien que les bonnes intentions n'étaient que poudre aux yeux, et en effet il s'avère que ce grand ménage n'a pas été effectué dans les règles, et que Maria Hill n'a pas abandonné son plan de départ... Au passage, cette divergence de vue éthique et politique (doit-on utiliser ces fragments pour le bien de la sécurité nationale?) est le facteur qui divise Steve Rogers (vieilli et privé de ses facultés surhumaines) et son ancien meilleur ami (et remplaçant) Sam Wilson.
Nick Spencer mène vraiment bien sa barque. Il nous emmène dans cette ville, Pleasant Hill, qui semble la caricature de l'american way of life d'autrefois, aussi paisible que possible, à la limite de l'exaspération. Bien entendu, les apparences cachent une expérience assez prévisible, mais bien écrite. Pas de rachat ou de peine lourde, ici une nouvelle voie a été inventée pour gérer la criminalité des super vilains, et si on peut comprendre les raisons qui ont poussé le Shield a se lancer dans ce projet, on peut facilement en déduire que le grain de sable qui viendra gripper l'engrenage provoquera la tempête... Le tout ne manque pas d'humour, avec des dialogues sarcastiques et désenchantés sur la personnalité de Steve Rogers notamment, et son manque de souplesse, que d'autres appelent aussi incorruptibilité. Les dessins sont de Mark Bagley (Welcome to ...) et Jesus Saiz (Assault on...). Dans la première histoire citée, c'est assez moyen car l'artiste continue de débiter des planches claires et lisibles certes, mais avec des personnages qui se ressemblent tous, depuis des lustres, et manquent cruellement de caractérisation. Je préfère ce que fait Saiz dans le second épisode, qui a plus de personnalité, de variété. En tous les cas, voici un récit qui mérite un coup d'oeil, voire plus!A lire aussi :
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