Nowhere Men est dans une phase un peu plus démonstrative. Eric Stephenson prend son temps avec ses personnages, nous en apprend plus sur eux, mais ne fait pas vraiment avancer son histoire. Ils sont certes plutôt détaillés, mais on ne sait pas vraiment où l'auteur veut en venir.
L'épisode dernier, j'étais assez enthousiaste sur Nowhere Men. La série avec gardé son mojo malgré les problèmes de publication et le changement de dessinateur, proposant un contenu toujours aussi riche et original. Et c'est toujours le cas. Stephenson passe beaucoup de temps à nous présenter les protagonistes, comme il le faisait avant, par des biais souvent astucieux. Je pense aux entretiens d'embauche, où aux aventures de Monica Strange, dessinées par Emi Lenox.
Mais à côté de ça, l'intrigue principale avance peu. C'est peut-être le prix pour un univers qui se veut si riche, mais quand on lit un numéro comme ça, on reste un peu sur sa faim. On voit malgré tout Thomas Walker faire une apparition éclaire, mais qui laisse entrevoir ses pouvoirs. Et ce qu'il a vu/appris pendant son absence pourrait être encore plus excitant grâce à ça. On n'a pas de nouvelles de Simon Grimshaw, et les recherches se poursuivent. Et un ancien astronaute fait son apparition.
L'épisode n'est donc pas mauvais, mais manque clairement d'actions ou de péripéties. Surtout quand on sait tout ce qu'il se trame derrière, notamment sur Terre (hors de la station quoi) avec le virus. Stephenson a donc ralentit le tempo, sans nous dévoiler ce qu'il a derrière la tête. Dans cet exercice de style, Dave Taylor se débrouille plutôt bien. Il s'est attribué les personnages (même si j'ai dû chercher un moment avant de savoir qui était le mec de la fin) et l'univers est complètement cohérent avec celui du premier arc. Merci Jordie Bellaire.
Nowhere Men #9
Image Comics * Par Eric Stephenson & Dave Taylor * $2.99
Episode un peu rageant. On sait le potentiel de la série, on sait qu'elle est capable d'être géniale, mais Stephenson décide de ne pas lâcher les chevaux maintenant et d'attendre encore un peu. Espérons que ça ne soit pas trop long.