Mauv@ise connexion, de Jo Witek

Bonjour!

Je viens aujourd’hui vous parler de « Mauv@ise connexion », écrit par Jo Witek, quej’ai acheté lors du salon du livre d’Albi😉

Résumé :

Je me suis inscrite sur un nouveau tchat. J’ai tapé Marilou. Je trouvais que ce pseudo correspondait bien à la fille que j’avais envie d’être. Plus sexy, plus délurée, plus effrontée aussi. Marilou, une autre moi-même. Une fille qui l’a tout de suite attiré.

-Bonjour, Marilou. C’est joli comme prénom. T’as quel âge?

J’ai menti : Seize. Et toi?

-Vingt.

Mentait-il lui aussi? Je ne me suis pas vraiment posé la question, trop heureuse de partager ma tristesse nocturne avec un garçon. J’ai poursuivi.

-Je viens de me disputer avec ma mère. Elle refuse que je fasse des photos de mode.

-Elle doit être jalouse de ta beauté.

-Merci. Je crois que tu as raison.

-Je sais de quoi je parle, je suis photographe de mode.

-C’est vrai?

-Oui, pour des défilés à Paris et des shootings magazines. On peut la voir quelque part ta jolie frimousse, Marilou?

Voilà. Ca a commencé comme ça.

Mon avis :

J’ai tout de suite accroché au résumé de l’histoire. En effet, c’est un sujet sensible que peu de livres pour adolescents abordent… Et pourtant c’est réellement important! Bien peu d’ados se rendant réellement compte des dangers du net (snapchat en est un bel exemple). Je me suis donc rapidement lancée dedans.

Le style est fluide, on a presque l’impression d’entendre la voix de Julie nous raconter son histoire, une voix qui se met à chuchoter lorsque Julie a honte de Marilou, comme si elle nous confiait un secret.

Les personnages sont réalistes, de façon à montrer que Julie, Marion, Marilou ou xx que tu as croisé dans la rue hier, toutes, sont susceptibles d’avoir vécu ou de connaître un jour, cette histoire. Et madame ou monsieur que tu vois le matin près de ton lieu de travail ou de ton arrêt de bus, peut -être que son fils ou sa fille est dans cette situation en ce moment même! Peut être le sait-il, et essaie de l’aider, ou peut être ignore-t-il tout. CHACUN, est susceptible de vivre cette horreur un jour. Et le fait d’avoir utilisé comme personnage principal une ado normale, comme moi ou n’importe quelle autre, rappelle que c’est réel, et surtout, que non, ça n’arrive pas juste aux autres.

L’histoire est courte, comme un témoignage. On en vient vite aux faits. Malheureusement, ce n’est pas un témoignage fait de vive voix, ce qui fait que même si on s’imagine le personnage principal nous le raconter (l’héroïne si je peut dire), l’émotion est moins présente, car on ne la voit pas sur le visage de la victime. Et les mots qu’à choisi Jo Witek installent quand même une distance entre l’histoire et nous. Ce qui fait qu’en 77 pages, on n’a pas trop le temps de s’accrocher à Julie, à l’horreur qu’est devenu son quotidien, on est moins touchés (attention, je ne dispas que l’on n’est pas touché par cette histoire, je dis que l’on pourrait l’être plus, nuance!)

Extrait :

« Ce soir-là, j’ai cassé Rose, ma poupée. Je lui ai arraché les bras, les jambes, je lui ai coupé les cheveux et je l’ai enterrée dans une boîte à chaussure avec pour épitaphe « Ci-gît Julie qui aimait trop la poésie pour vivre dans un monde pourri. »

Conclusion :

Un livre très intéressant, sur un sujet peu abordé dans les livres pour ados. A lire😉

Bonne lecture😉

Petite Pousse