Mathilde est une adolescente pleine de vie qui collectionne les fous rire avec son amie Louison. Passionnée de course, elle est aussi une athlète qui rêve de records. Même si en ce moment, à la maison, elle et ses parents, qui tiennent une ferme et qui ne sont pas vraiment disponibles pour leur fille, sont en train de faire le deuil d’Ama, la grand-mère de Mathilde. Dans quelques semaines, la jeune fille est invitée à un mariage auquel sera également présent Jim, un garçon pour lequel elle craque. En allant essayer une robe pour l’occasion, elle se trouve tout à coup trop grosse et décide de faire un régime pour être plus élégante dans sa tenue de fête.
Pourquoi Cara Delevingne aurait un thigh gap parfait ? Pourquoi Cézanne, une de ses camarades de classe, réussirait à perdre tous ses kilos en trop le temps des grandes vacances et deviendrait la fille la plus sexy de l’établissement et qu’elle n’aurait pas droit à sa métamorphose ? Mathilde se met alors dans la peau d’une chrysalide qui n’attend qu’une chose : devenir un beau papillon. Malheureusement, elle tombe dans une spirale sans fin. Dans ce qu’elle va bien être obligée de nommer : l’anorexie mentale.
Annelise Heurtier traite ce sujet grave avec toute la délicatesse et la justesse que le lecteur lui connaît. Son ouvrage évoque les insensés codes de la mode face à l’unicité de chacun. La facilité avec laquelle tout le monde peut en venir à se détester à cause d’eux. Et combien il est donc facile de tout simplement se détruire. Cette maladie demande à ce que l’entourage soit présent et patient. Ici, Mathilde se rapproche de sa mère avec laquelle elle n’avais jamais vraiment réussi à communiquer et peut compter sur le soutien de Louison. Car il y a aussi une lumière qui brille très fort au milieu de cette obscurité. Une lumière qui sera plus forte que tout. C’est la vie qui trouve toujours un chemin. C’est l’espoir qu’il ne faut jamais abandonner. Quel roman touchant, pudique et positif que Le complexe du papillon
Présentation de l’éditeur :
J’ai ôté mes vêtements sans cesser de fixer le miroir et les larmes me sont montées aux yeux. Comment un garçon tel que Jim se laisserait séduire par si peu de grâce, de personnalité ? Louison a tort. Aucune robe ne réussira jamais à donner l’illusion que je suis devenue papillon. Tout simplement parce que je ne suis pas un papillon. Je suis une chenille flanquée de deux énormes cuisses. Tout doucement, sans s’en rendre compte, Mathilde va tenter de devenir papillon, quitte à se mettre en danger…
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