Miles Morales, le Spider-Man crée par Brian Michael Bendis, va faire à son plus grand ennemi à ce jour : sa grand-mère ! Cette dernière risque bien d'être un obstacle à sa carrière de héros...
Inquiété par le comportement erratique de son fils, la mère de Miles Morales appelle la grand-mère à la rescousse, qui va faire de la vie de notre héros un casse-tête : plus de téléphone, plus de sortie, et des rythmes scolaires plus soutenus. Heureusement, il peut compter sur Ms. Marvel pour le soutenir. Et... C'est tout.
Encore une fois, il ne se passe pas grand chose chez Bendis, mais c'est étonnamment bien. Les deux premiers numéros de la série m'avaient moyennement convaincus (l'utilisation abusive du "Venom Touch" devient lourde à force), mais là, j'ai marché dans ce numéro. Peut-être parce que je me suis identifié au personnage "recadré par ses parents", alors que ce n'est pas particulièrement quelque chose que j'ai vécu...
C'est là qu'on voit le talent de l'auteur : il raconte une histoire qui ne parlera qu'à certains lecteurs, mais le fait tellement bien que ça reste génial. L'engueulade dure un bon tiers du numéro, mais il arrive quand même à rendre ça "super-héroïque", en opposant les deux casquettes du jeune garçon. On sent bien le poids des responsabilités du jeune Avenger qui pourrait manquer un appel de Tony Stark, sachant que peu de personnes de son entourage sont au courant. Du coup, aussi bien la grand-mère que Miles ont des arguments convaincants, et la situation devient problématique et délicieuse à voir. On sait qu'il va s'enfuir, mais la mise en avant de son entourage et de ces problèmes-là est particulièrement intéressante. Bendis aime Miles comme son enfant, ça se voit, et c'est très bon. On rit beaucoup en plus, et l'apparition de Ms. Marvel est un grand moment. On sent une vraie amitié entre les personnages, et pour ce faux "Team-up" qui ne dit pas son nom, c'est fabuleux.
En prime, on retrouve toujours Black Cat, qui construit une machination autour de Spidey, pour l'arrêter, mais on s'en fiche. Pour l'instant, elle n'occupe que trois pages, et si elle est bien écrite et intéressante, elle n'est pas du tout au centre du numéro. Rassurez-vous, elle reviendra, mais ce troisième chapitre sert surtout à parler de Miles, pas de Spider-Man. Et c'est une excellente idée !
Quant à Sarah Pichelli, elle est toujours impeccable. Les dessins sont très dynamiques, les personnages particulièrement expressifs, et sa Ms. Marvel est adorable. Il y a un côté cartoon très présent, renforcé par les cases imaginatives dans la tête de Miles, et on se régale à lire ça. Pour un numéro de dialogue, ça rend quand même extrêmement bien.
Spider-Man #3
Marvel Comics * Par Brian Michael Bendis & Sarah Pichelli * $3.99
C'est beau, c'est fun, il ne se passe rien mais c'est génial quand même. J'aime encore et toujours ce Bendis là, celui qui aime ses personnages, et l'apparition surprise de la dernière page me fera me jeter sur le dernier numéro.