Auteure : Catherine Latteux
Dessinateur : Olivier Chéné
Date de publication : 2015
Édition : Les éditions du mercredi
Pages : 70
ISBN : 979-10-93433-11-0
Synopsis : Les dragons ont plein de raisons de cracher du feu : gourmands, ils cuisinent beaucoup, frileux, ils chauffent leurs cavernes, trouillards, ils laissent leurs veilleuses allumées et il faut bien effrayer les humains aussi… Pour tout cela, ils ont besoin de l’élixir spécial dragon. Seulement voilà, un beau matin, les réserves sont vides et un gros nuage noir flotte au-dessus de leurs têtes. C’est la panique à Cavernicole Vallée. Heureusement que Logos, un jeune dragon part à l’aventure pour que ses congénères puissent continuer à mitonner de bons petits plats dans des cavernes bien chauffées et éclairées.
Avis : ★★★★★
Je tiens à remercier Babelio et Les éditions du mercredi, qui m’ont envoyé un exemplaire en échange d’une chronique honnête.
J’ai fait peu de chroniques de livres jeunesse, en dehors des grandes et longues sagas, mais c’est vraiment un genre que j’affectionne particulièrement. Enfin, comme tous les autres livres, j’affectionne quand c’est bien fait et c’est le cas pour Logos. J’ai adoré ce livre très mignon, avec des illustrations magnifiques d’Olivier Chéné et un message important transmis de façon très claire.
On suit les aventures des dragons de Cavernicole Vallée, qui utilisait jusqu’à alors « l’élixir spécial dragon » à tort et à travers pour chauffer, éclairer, cuisiner, etc. Du pétrole quoi. Malgré les avertissements du jeune Logos, il est inenvisageable pour les vieux dragons que les stocks s’amenuisent. Mais un jour, il leur faut se rendre à l’évidence : il n’y a plus d’élixir, mais beaucoup de pollution au dessus de la vallée. Logos et ses jeunes amis partent alors en quête d’une solution, de quelque chose qui remplacerait leur élixir. Ils découvrent d’abord le gaz, et se rendent vite compte que c’est une très mauvaise idée… Puis, ils tombent sur des panneaux photovoltaïques.
Une solution est ainsi trouvée mais tout n’est pas magique : s’ils peuvent se chauffer, cuisiner et voler grâce aux batteries chargées par les panneaux, impossible de cracher des flammes avec de l’énergie solaire. Le livre montre qu’il y a donc des concessions à faire, et que la transition n’est pas simple pour tout le monde : ceux qui s’occupaient de créer et distribuer l’élixir doivent se recycler. Le tout est traité avec sérieux, certes, mais avec des passages fort cocasses également : les noms des personnages sont équivoques (Volcano, Cratos, Détritos…) et font sourire, de même que certaines situations. Devant la crise que représente la pénurie de l’élixir, les dragons se réunissent : c’est le G220. Qui devient G215 le temps d’énoncer les funestes accidents et repasse à G220 une fois les naissances (de dernière minute parfois !) comptabilisées.
Un vrai coup de cœur pour ce tout petit livre et du coup, je me plongerai bien volontiers dans les autres livres de la maison d’édition, notamment ceux illustrés par Olivier Chéné – je n’exagère pas, les illustrations sont magnifiques, avec des tons pastels très doux et beaucoup de couleurs.
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