Résumé :
Andy vit en paria depuis sa résurrection spontanée après un accident de voiture. Ce nouveau zombie n’a pour morne horizon que le cellier familial, où il cuve les grands crus de son père, et ses réunions mensuelles aux Morts-Vivants Anonymes.
Mais lorsqu’un zombie solitaire l’initie aux bienfaits régénérateurs de la chair humaine, Andy décide de lutter pour ses droits civiques. Débute alors un voyage improbable qui le mènera de la morgue au rôle très médiatisé de porte-parole de la cause zombie, en passant par des séjours à la SPA reconvertie dans l’accueil de zombies fugueurs et aux plateaux d’Oprah Winfrey.
Mon avis
Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard et je fus intriguée par son drôle de titre, qui avouons-le, a quelque chose d’attrayant. Je me suis toute fois décidée à le lire, entre autres, suite aux nombreuses critiques positives dont il a fait l’objet.
C’est ainsi que j’ai plongé dans l’histoire d’Andy, qui du jour au lendemain, revient d’entre les morts après un accident de la route ayant coûté la vie à sa femme. Une fois passé l’effet de surprise quant à sa nouvelle condition de zombie, Andy doit se faire à l’idée que sa vie telle qu’il l’a toujours connue, ne sera plus la même.
En plus d’être à présent dans un état de décomposition et de putréfaction avancé, Andy a également perdu tous les droits fondamentaux de citoyenneté. Toutefois, si le fait que ses parents aient bien voulu le garder chez eux, lui évite de finir comme cobaye pour un labo de recherche ou bien comme mannequin de crash test, on ne peut pas dire que ces derniers soient ravis de sa présence et il se retrouve ainsi exilé dans la cave à vin où il passe ses journées à vider les grands crus de son père et regarder la télé. Aussi pour échapper à ce quotidien morose, Andy va une fois par semaine dans un groupe de soutien pour les zombies anonymes où chacun essaye d’accepter au mieux sa nouvelle condition, mais cette tâche s’avère difficile lorsque l’on fait partie d’une minorité rejetée par la société et qu’on risque à tout moment de se faire démembrer ou finir à la SPA.
Vous l’aurez compris, dans ce roman on est bien loin des clichés qu’on retrouve habituellement dans le genre. Fini les morts vivants sans cervelle qui ne font que grogner et traîner des pieds, ici nos chers zombies peuvent parler, penser et chose improbable…avoir des sentiments. L’auteur a eu la bonne idée de présenter une narration à la première personne et nous immerge dans l’esprit d’Andy le zombie, qui ne cherche au final qu’à vivre une vie normale et à se faire accepter.
Pas de panique néanmoins pour les amateurs du genre car bien que ces zombies puissent passer pour des gens normaux (ou presque), leur véritable nature ainsi que leur instinct sont bien présents et l’histoire mélange de manière efficace hémoglobine, humour noir, cannibalisme, romance (oui oui vous avez bien lu !), le tout sur fond de satire sociale.
En bref, c’est avec plaisir que j’ai découvert la plume de S.G. Brown. Je me suis laissée entraîner au fil des pages et j’ai passé un bon moment de lecture !