Je vous l’avais promis hier, je vous parle de ma petite trouvaille Roland est mort de Nicolas Robin, attention cette chronique est pleine d’amour.
Date de parution : 17 Mars 2016
Éditions Anne Carrière
183 pages – 17€ TTC
Avis du poussin:
J’ai eu l’occasion de rencontrer Nicolas Robin lors du salon Encres Vives à Provins, je vous en parlais hier dans ma chronique : ici, et je voulais absolument vous parlez de cette pépite qui m’a insufflé de l’oxygène par intraveineuse. Je ne suis pas du genre à encenser pour faire plaisir, mes coups de cœur littéraire sont rares et croyez-moi celui-là vous devez absolument vous le procurer.
De quoi ça parle ?
Cela parle de Roland, Roland c’est le voisin du narrateur un type discret qui vit avec son chien Mireille sauf qu’un jour il passe l’arme à gauche en silence et dans l’ignorance la plus totale, alors son voisin quadra célibataire et accro aux pornos va hériter de Mireille et puis de l’urne avec les cendres de son voisin, il essaie à tout prix de se débarrasser de ces choses encombrantes et puis au final Roland ne mérite pas ça.
La vie de Roland, renvoi le narrateur à sa propre existence, sa propre solitude. Alors naît une sorte d’amitié entre vivant et défunt.
« Quand la solitude prend racine, elle est plus tenace que du chiendent »
L’auteur traite ce sujet avec piquant, humour et gravité. Cela fait réfléchir à soi, aux autres, à ceux dont on ne se préoccupe plus beaucoup, à ceux dont on ne se donne pas le temps d’avoir le temps.
« Je bois pour oublier celle qui n’est plus là, celle qui ne veut plus de moi, celle qui ne me retrouvera pas si mon cœur fait défaut en pleine journée. Je bois pour oublier que demain, Roland c’est moi. »
J’ai souri, j’ai ri, j’ai réfléchi durant ces 183 pages. La fin ne donne pas du tout envie de refermer le livre, on a envie de rester dans cette vie en rose et noir.
Chapeau à l’audace des Éditions Anne Carrière pour cette couverture rose bonbon qui contraste avec le titre de ce roman et son sujet. On ne peut que s’arrêter devant et avoir le coup de cœur avant la lecture.
Nicolas Robin d’où sortez-vous ?
Quatrième de couverture:
Roland est mort. Les sapeurs-pompiers l’ont retrouvé la tête dans la gamelle du chien. Ils viennent enlever le corps et se débarrassent du caniche en le confiant à son voisin de palier, un homme proche de la quarantaine, au chômage, très seul.
Roland est mort depuis une semaine. Son voisin ne le connaissait pas vraiment, mais il aurait dû s’en douter : il n’entendait plus les chansons de Mireille Mathieu, derrière le mur.
Il écope du chien puis de l’urne contenant les cendres du défunt. Que faire de ce lourd héritage chargé de poils et de céramique ?
Le voisin va tout tenter pour s’en débarrasser, mais en a-t-il vraiment envie ?
Ce livre est un ovni. La force des mots, l’immense sensibilité qui s’en dégage font qu’il laisse une trace et qu’on le quitte avec regret.
Note du poussin: 5/5 Coup de cœur, gros coup de cœur même pour ce roman qui traite avec humour et amour le sujet de la solitude.
L’auteur :