Edition: L’école des loisirs
Genre: jeunesse, drame
Parution: 2003
Pages: 93
Description: Saïd a aimé le travail bien fait, la langue française et ses richesses, les dictionnaires, la beauté sous toutes ses formes. Il a aimé être un bon élève. Mais c’était avant. Il y a longtemps. Il y a un an. Avant le collège Camille-Claudel, la foule hurlante des ses mille deux ents élèves, le racket, la fatigue, le mépris, et la haine de ceux qui veulent tuer tout ce qui est beau…
Je suis arrivée presque par hasard à lire ce petit livre. C’est lors d’une conférence organisée par mon ESPE que j’ai pu rencontrer trois auteurs de l’école des loisirs: Brigitte Smadja, Xavier-Laurent Petit (dont je chroniquerai deux romans) ainsi que Sophie Chérer. J’ai donc eu envie de lire ce qu’ils avaient écrit. Pour Brigitte Smadja j’ai donc choisi Il faut sauver Saïd car c’est celui dont on m’a le plus parlé. Cependant, ce n’est pas le genre de roman que j’apprécie de lire, en effet je préfère la littérature de l’imaginaire qui me fait voyager dans d’autres mondes et qui me fait rêver. Or, ce roman est tout le contraire mais ça ne l’empêche pas d’être très intéressant.
Il s’agit de la vie de Saïd sur une année scolaire. Nous pouvons constater qu’il a une vie personnelle assez terrible: il vie dans un quartier défavorisé, il est initimidé par un gang dont son frère et son cousin font parti et ses parents n’arrivent pas à gérer la situation. Si bien qu’alors qu’il était excellent élève jusqu’en CM2, le collège va être un enfer… La relation avec deux professeurs en particulier est bien décrite. De plus, dans le premier chapitre, je me suis suis un peu retrouvée dans sa description de l’établissement, cela m’a fait sourire. Il s’agit sans doute des impressions véridiques de l’auteur, sachant qu’elle a enseigné pendant 38ans (mes respects Brigitte ^^). Je trouve qu’elle réussit très bien à retranscrire les pensées que pourrait vraiment avoir l’enfant, ce qui le marque et qui l’aide à tenir dans cet univers cruel. Ce point de vue m’intéresse tout particulièrement étant donné que je veux travailler dans l’enseignement.
D’ailleurs, Brigitte Smadja présente deux points de vue sur l’école : celui où il peut être très dur de « survivre » au côté des autres, ce n’est pas toujours une partie de plaisir (elle fait beaucoup référence au bruit incessant) et de l’autre l’aide que peut apporter un professeur, la culture ou l’apprentissage.
En bref, un récit très rapide à lire mais brutal et qui, malheusement, est sans doute réaliste pour certains jeunes…
Note: 7/10