Le livre du lundi: Blanche et le vampire de Paris

Par Lucie & Marion

de Hervé Jubert

1873, Paris tremble! Dans ses rues rôde un meurtrier sanguinaire que la presse a nommé Le Vampire. Les corps de ses victimes sont retrouvées exsangues et aucun indice n’est retrouvé sur les scènes de crime. Heureusement que le commissaire Loiseau et sa nièce, Blanche, mènent l’enquête.

Et si on commençait par la fin?

Et oui, car ce livre est le dernier tome de la trilogie Blanche Paichain or je n’ai jamais lu le reste! Je devais l’analyser et faire une mini chronique dans le cadre de mon cours « Edition jeunesse ». Voici chose faite.

Heureusement, le fait de ne pas avoir lu les autres tomes n’a pas eu beaucoup d’incidence. Certes, je n’ai pas eu de descriptions physiques des personnages et j’ai du déduire les liens qui les unissaient mais l’enquête est indépendante du reste de la saga et il n’est pas très difficile de combler soi-même les lacunes.

Je dois avouer que je ne suis pas fan de ce livre et il ne m’a pas donner envie de reprendre du début. Blanche a beau être le titre même du livre, ce personnage est presque inexistant dans cette histoire et complètement inutile dans l’enquête. Tout juste mariée, elle passe son temps à se demander ce qu’une jeune épouse modèle ferait et s’empêche de s’investir dans l’enquête alors qu’elle en meure d’envie, ce qui ma prodigieusement énervé, vous vous en doutez. On sent bien qu’elle a eu un rôle très important dans les premiers tomes et qu’elle sert de prétexte à celui-ci. C’est son oncle, le commissaire Loiseau qui est le véritable héros de ce récit. C’est un personnage agréable mais qui fait des digressions trop nombreuses.

En fait, je trouve que c’est l’auteur qui se disperse. Il nous trimbale à travers Paris et ses alentours, sur des pistes plus ou moins incongrues, nous fait rencontrer Bizet et Sarah Bernhardt, le directeur d’un asile, deux journalistes dissonants… mais lorsqu’on a la conclusion de l’histoire, complètement tirée par les cheveux d’ailleurs, on se rend compte que chaque étape n’a pas apporté grand chose à l’intrigue. Blanche, par exemple, passe des jours à étudier les poisons et les plantes, ce qui prend quelques pages à Jubert, or cela ne se révélera utile à aucun moment de l’histoire. Ce livre est truffé de petites scènes superflues du même acabit. C’est très frustrant.

De plus, l’auteur multiplie les références artistiques, historiques et culturelles, intéressantes  certes, mais peut-être un peu trop nombreuses. On se dit qu’il tourne peut-être autours du pot pour faire durer son histoire. Du coup, je ne me suis pas du tout impliquée dans cette enquête. A cause des détours dans le récit, le rythme était trop lent pour que je ressente l’urgence, pour qu’il y est un véritable enjeux.

J’ajouterai aussi que l’auteur use d’un vocabulaire qui me semble un peu trop pointu pour un livre destiné à la jeunesse. Les références peuvent, elles aussi, passer au dessus du jeune public. Mais je comprends Albin Michel qui a placé ce livre dans sa collection Wiz car l’intrigue n’est pas du tout d’un niveau adulte.

C’est ma prof qui nous a prêté ces livres alors je compte cette lecture pour le Challenge Emprunts de Livres 2016!

Marion