... Et lorsque je suis fatigué, je suis grognon.
Derrière ce titre racoleur vient un véritable fait. Je suis épuisé. Mais, surtout, il fallait que je trouve un moyen de faire un article grognon autour de l'édition 2016 de Paris Comics Expo puisque vous n'êtes pas sans le savoir nous n'avons pas de catégorie d'articles nous permettant de parler d'un sujet qui nous plaît ; une erreur éditoriale qu'il faudrait que je corrige. Quoiqu'il en soit, comme me l'a suggéré mon pote Wolf, il me fallait trouver un prétexte.
Mais, je suis vraiment fatigué après un jour et demi de convention à errer entre les allées, faire les files d'attente, discuter avec quelques artistes et autres éditeurs, de rencontrer les amis blogueurs et d'autres choses dont je vous parlerai plus en détails.
Paris Comics Expo est la Comic-Con qu'on avait le droit d'attendre en France. Le lieu est immense et il y a de nombreux stands qui sont pour la plupart dédiés aux comics. À vrai dire, la partie acteurs est dans une autre salle. Tout comme la salle de conférence ce qui est vraiment une bonne chose puisqu'on peut écouter les orateurs sans bruit parasite.
Mais qui dit plus grand, dit aussi plus froid. Nous ne retrouvons plus ce qui me plaisait dans les éditions précédentes, ce côté familial. La PCE est une véritable machine de guerre plutôt bien rodée. Mais, l'équipe sur place est disponible et sympathique. Elle communique avec les visiteurs, elle répond aux éventuelles questions, et rigole avec nous.
L'organisation est plutôt pas mal. Ainsi, chacun des auteurs vedettes était accessible. J'ai pu faire signer mon fascicule Cliffhanger distribué dans le magazine Wizard annonçant le label sans aucun problème. J'ai pu serrer la main et discuter avec Arthur Adams. J'ai pu dire à J. Scott Campbell qu'il a marqué ma vie de lecteurs. J'ai pu révéler à Paul Renaud mon amour inconditionnel pour les dinosaures. J'ai pu avoir honte auprès de Joe Madureira en ne reconnaissant pas le logo de son studio de jeux vidéo. Les invités des éditeurs étaient peut-être moins disponibles mais les séances de dédicaces se passaient sans soucis.
Ce que je regrette un peu c'est que l'organisation a décidé de décentrer ces auteurs de l'Artist Alley rendant certaines allées moins fréquentées. Ensuite, je sais que tout le monde n'est pas forcément curieux mais comparé à l'ancienne édition, je trouve que les gens s'arrêtaient moins facilement aux tables. Pourtant, il y en avait des artistes. Je ne parle pas forcément de personnes comme Elsa Charretier, Fabrice Sapolsky ou Marguerite Sauvage qui se sont fait des noms sur des comics américains mais plutôt à d'autres talents moins connus comme Jon Lankry, Fred Pham Chuong, Patrick Martinez, Guile Sharp (que j'ai loupé), Sebba, Sabine Rich, Julien Hugonnard-Bert, Kevin Enhart, Maxime Garbarini, Sanjulian et bien d'autres. Vous me direz que c'est d'autant plus de chance pour ceux comme moi qui ont pu passer du temps avec certains d'entre eux.
Parce que finalement, un événement comme la PCE est un espace de rencontres et l'esprit qui règne dans cette convention est propice à l'échange. Les éditeurs étaient très disponibles. Forcément, les stands des deux plus gros - Panini Comics et Urban Comics - étaient bondés mais ceux de Bliss Comics, Akineios et Glénat attiraient du monde. J'ai aussi pu échanger avec l'éditeur en chef de Delirium qui m'a conforté dans ma décision de lui acheter l'anthologie de Vampirella qu'il édite.
En terme de goodies, il y avait beaucoup de Funko Pop mais la plupart des boutiques étaient spécialisées comics avec de la V.O. et de la V.F., nouveautés comme oldies. Et puis, il était également possible d'obtenir un exemplaire de Comic Box 100 auprès de l'équipe ou de boire de la (bonne) bière au stand Gastronogeek. Et, enfin, de chouettes cosplayeurs se baladaient dans les allées.
Bref, avec tout ça, forcément, on trotte dans tous les sens pour en profiter un maximum. Du coup, je suis fatigué. Du coup, je suis grognon mais heureux de mon passage à la Paris Comics Expo.