Fils de l’eau, de Gu Byeong-mo

« Je ne pourrais compter que sur moi-même, tout comme je dois me débrouiller seule dans cette société qui a tout d’une eau sans fond. »

Couverture Fils de l'eau

 Genre : Fantastique,
 Nationalité : Coréen
 Traduction : Lim Yeong-hee et Mélanie Basnel
 Date de publication : 2016
 Éditeur : Picquier pocket

Note : icones_01149 icones_01149 icones_01149 icones_01149 


Résumé :

Pour échapper à la noyade, un enfant développe des branchies qui vont lui permettre de respirer, de survivre dans le monde des hommes et de nager dans la solitude de l’eau et le bonheur d’être libre au milieu des poissons. Cet épisode sera pour lui comme une seconde naissance car il ne se souvient de rien de ce qui s’est passé avant. Recueilli par un vieil homme et son petit-fils, il mène avec eux une vie fruste et innocente au bord du lac où ils vivent, forcé de cacher sa singularité aux yeux des autres.


Mon avis :

Une fois de plus, Gu Byeong-mo a su me charmer avec sa plume. J’avais découvert cette auteure grâce à son roman Les Petits pains de la pleine lune et j’étais impatiente de découvrir un autre de ses écrits.Maintenant que c’est chose faite, je ne boude pas mon plaisir. Ce court roman m’a touché car il mélange avec soin fantastique et réalité. L’auteure sait dépeindre des situations difficiles sans pour autant que le lecteur se sente mal à l’aise. On tourne les pages les unes après les autres sans s’en rendre compte, on plonge dans une réalité non voilée par le côté fantastique.

En fait, ce que j’ai le plus aimé dans ce récit, se sont les changements de points de vu. J’aime quand l’auteure ne se contente pas d’un seul style mais qu’au contraire il parvient à assembler ces différents style pour donner quelques chose d’homogène et parfaitement cohérent. En plus de ça, ses personnages ont une profondeur vraiment intéressante. Ce ne sont pas de parfaits héros, au contraire, ce sont de véritables êtres humains avec des sentiments, des peines et des blessures. Pourtant, la touche de fantastique est bien là, tellement en adéquation avec le reste du récit que l’on pourrait croire que cet homme sirène existe ou à belle et bien existé. De par sa singularité, mais aussi de par son caractère, Gon est un personnage auquel on s’attache et que l’on désire connaître d’avantage.

Et la fin est magnifique d’après moi. Même s’il s’agit d’une fin, elle reste ouverte sans l’être véritablement. On sait ce que devient notre héros sans pour autant tout savoir. Du coup, j’ai eu un peu de mal à quitter l’histoire, j’aurais aimé en avoir plus. Et quand on en demande plus, c’est qu’il s’agit d’un bon livre non ? En tout cas, je suis contente d’avoir renoué avec la littérature asiatique. Je me suis rendue compte que cela m’avait manqué et je ne manquerai pas de lire d’autres romans d’auteurs asiatiques dans les prochaines semaines. Indéniablement, Gu Byeong-mo est une auteure que je vais suivre de près, j’ai hâte de découvrir ses prochains romans et je croise les doigts pour qu’elle écrive de nouveau !

En attendant que mon vœu soit exaucé, je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture !

Bises à vous mes petits bouquineurs !

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 L’auteur :

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Née à Séoul en 1976, Gu Byeong-mo a étudié la littérature coréenne à l’Université Kyeonghui puis a travaillé comme éditrice. Actuellement, elle se consacre entièrement à l’écriture et a publié plusieurs romans, aussi bien pour adultes que pour la jeunesse.