Éditeur : Picquier poche - Date de parution : mars 2016 - 252 pages
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Yôko n'a jamais oublié l'homme qu'elle a aimé et qui l'a quittée. Avant de partir, sans savoir qu'elle était enceinte, il lui a dit qu'il reviendrait et que, quelque soit l'endroit où elle était, il la retrouverait. Dix ans plus tard, Yôko vit avec sa fille Sôko. Elles déménagent tout le temps, sa mère ne tenant pas en place...
Yôko a dans le cœur un désir incontrôlable de bouger, et dans le regard une douce mélancolie. Elle aime se promener toute seule, faire de longues balades en vélo. Elle donne quelques cours de piano la journée et travaille le soir dans un bar.
Le roman alterne les voix de la mère et de la fille comme deux façon de voir les choses, deux réalités, deux côtés d'une même pièce de monnaie.
C'est un joli roman, empreint d' une douceur indéfinissable. Il ne s'y passe pas grand chose. En tournant les pages, l'on entend le temps s'écouler lentement. Mère et fille voyagent de ville en ville - Takahagi, Sakura, Zushi - hantées par le souvenir de ce père invisible. Le quotidien se déroule dans une sorte d' attente. L'enfant devient adolescente ; peu à peu, elle se met à prendre la mesure des illusions dont sa mère les berce...
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" J'ai l'impression que si je me lie à un endroit, je ne le reverrai jamais. "
" L'été est ma saison préférée. La saison pendant laquelle Dieu m'a donné le second trésor de ma vie. La lumière du soleil inondait la ville. Tous les jours tous les jours, où que nous soyons, nous nous échappions et nous nous retrouvions en cachette. Dans la chaleur des vertiges. Dans un amoncellement de temps incroyable qui nous semblait à la fois un instant et une éternité. "