Auteurs : Kyle Higgins et Alec Siegel
Dessinateurs : Stéphane Perger et Rod Reis
Traduction : Alex Nikolavitch
Date de publication : 18 mars 2016
Édition : Urban Comics
Pages : 209
ISBN : 9782365775656
Synopsis : Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Geoffrey Warner, Reginald Davis et Paul Braddock, respectivement connus sous les pseudonymes de Grey Raven, Blaze et Sparrow, créèrent avec la municipalité de Chicago le premier syndicat historique de super-héros : le Chicago Organized Workers League . Nous sommes aujourd’hui en 1962. Warner et le C.O.W.L. doivent affronter leur pire ennemi : l’indifférence du grand public. Après avoir neutralisé le dernier super-vilains et mis un terme à la Guerre Froide, les héros vont devoir prouver leur utilité aux habitants de Chicago tout en déjouant les tensions et luttes de pouvoir qui gangrènent l’organisation depuis des années.
Avis : ★★★★✩
Ce comics faisait partie de la sélection numérique du 48H BD, c’était donc l’occasion de découvrir quelque chose de nouveau, dans un genre que je ne lis pas beaucoup finalement. Originellement publié chez Image Comics, Urban a édité un recueil des deux premiers volumes américains dans sa collection « Indies ». C’est très intéressant de découvrir ce groupe de super-héros des années 60, avec en parallèle une enquête sur un point sombre de la ligue et des mystères à résoudre. Les personnages et leurs dynamiques sont très intéressants puisqu’ils ont des raisons différentes d’être dans la ligue, ou d’y rester. Tous n’ont pas des pouvoirs d’ailleurs et c’est très intéressant de voir comment ils vivent cette différence et le sentiment d’impuissance qui va avec.
Si la ligue combat des super-villains, on se rend vite compte que tout n’est pas blanc ou noir et que les antagonistes ne sont pas les seuls à se battre pour plus de pouvoir (politique ou économique cette fois-ci, pas surnaturels). Il y a donc un aspect un peu policier, roman noir au comics que j’ai plutôt apprécié. Si j’avais une chose à redire… Ce serait probablement sur le personnage de Radia, la seule femme de la ligue. J’ai l’impression que le comics tente de faire une critique du sexisme qu’elle subit : par exemple elle est interviewée mais seulement sur sa coiffure et son nouveau costume, pas du tout sur le combat auquel elle a participé. Une scène m’a également fait grimacer, quand le compagnon de Radia lui dit qu’en gros, il serait temps qu’elle fasse un gosse.
Encore une fois, le comics me donne l’impression de vouloir critiquer ce genre de chose mais finalement… il ne fait pas grand-chose d’autre que de le montrer. À côté de ça, on a bien sûr le droit aux scènes clichés et habituelles dans les strip-clubs et avec des prostitués. Donc je ne sais pas trop quoi penser de la question. J’aime bien Radia mais on en sait assez peu sur elle au final, si ce n’est qu’elle est victime de sexisme par son compagnon, ses collègues et les journalistes.
Pour finir sur une note positive, puisque j’ai globalement beaucoup aimé, les dessins sont sacrément beaux, les couleurs restent sombre pour être raccord avec l’histoire mais cela n’empêche pas les jeux sur les noirs et blancs et sur l’épaisseur des traits. Ça donne un style assez particulier que j’ai bien apprécié.
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