Stéphane Bret, âgé de 63 ans, réside à Boulogne-Billancourt. Clair-obscur est son cinquième roman.
« Clair-obscur : distribution des lumières et des ombres, ambiguïté, incertitude. C’est ce que vont vivre Arlette Gravier, employée aux Trois Quartiers, Arnaud Larribe, métreur, Damien Rubot, ouvrier chez Citroën, pris dans les drames de la France des années 1940-1945. Ils répondront aux interrogations du moment en fonction de leur engagements passés, et par l’appel à leur conscience individuelle, seul recours possible en ces temps où tout s’écroule, où l’obscurité triomphe dans un premier temps pour faire place ensuite à une incertaine clarté, porteuse d’espoirs fragiles. » Je recopie la quatrième de couverture un peu pompeuse…
Roman historique dans le Paris de l’Occupation, c’est à peu près tout ce que je peux dire de ce mince bouquin – mince dans tous les sens du terme. Le qualificatif « roman historique » induit une notion de cocktail, une part romanesque/intrigue qui s’avère quasi inexistante ici et une part historique qui tire la couverture à elle dans ce qui se résume à une accumulation de faits et anecdotes connues. Du One Two Two le fameux clandé de la rue de Provence aux cinémas proposant Le Corbeau ou L’Assassin habite au 21, des extraits de discours de Churchill ou Pétain, les tickets de rationnement etc. Quant à l’angle politico-psychologique-éthique il est définitivement trop basique pour en dire quoi que ce soit.
Je ne m’attarderai donc pas longtemps sur cet ouvrage qui, de mon point de vue, est assez ennuyeux et dont le seul public de cible ne peut être que la jeunesse, afin de compléter de manière ludique ce qu’elle apprend en classe. Et c’est déjà pas mal. Sinon, pour les autres, c’est un peu comme regarder par hasard un match de football amateur quand on est habitué à la Ligue1. Et puis cette manière de nommer sans cesse son héroïne « Arlette Gravier » au fil des pages, « Arlette Gravier » fait ci ou « Arlette Gravier » dit cela, finit par créer un effet comique involontaire et préjudiciable au texte.
Bon, je résume, un bon roman si on le place dans le bon créneau, celui des jeunes enfants qui étudient cette période trouble et difficile de notre histoire, sinon le malentendu fera beaucoup de déçus.