de Maggie Steifvater
C’est un peu le problème quand on relit une saga: on vous saoule avec et on n’a pas grand chose de neuf à vous montrer… Donc, comme vous le savez, je relis The Raven Cycle ou La Prophétie de Glendower en français (attention, les couvertures v.f. piquent les yeux).
Je vous en avais déjà parlé en juillet dernier, puis au début du mois et j’ai mentionné la série à plusieurs reprises à travers des tags et autres booklists; mais je n’ai fait de chronique que pour le premier tome.
En effet, j’ai l’impression que c’est difficile pour moi de parler des autres tomes sans tout vous spoiler (et faire ma grosse fangirl qui tombe en pâmoison).
Le premier tome, The Raven Boys, est l’histoire de la rencontre explosive de Blue Sargent (seize ans, fille, nièce et cousine de voyantes cartomanciennes) avec les Raven Boys – Gansey, Ronan, Adam et Noah – quatre garçons cools qui fréquentent la plus huppée des écoles d’Henrietta en Virginie. Sauf que ce ne sont pas que d’insupportables gosses de riches, ils ont aussi une quête à mener: trouver et réveiller un roi endormi; et Blue pourrait bien leur être utile.
Dans le second, The Dream Thieves, bien des choses ont changées mais on poursuit la quête improbable que notre petite équipe à commencée. On se concentre aussi sur le personnage de Ronan qui est un personnage très sombre et énigmatique (et que j’adore jusqu’au ciel!). Il possède aussi une incroyable capacité! Tous les personnages se développent: ils mûrissent, leurs liens deviennent plus profonds. Les mystères autours du roi endormi s’intensifient et le tout s’achève lors d’une apogée en feu d’artifice. Le lecteur ne veut qu’une chose: la suite!
Dans Blue Lily Lily Blue, le troisième tome, on monte encore d’un cran. Des disparitions, des morts, des doutes, le cœur du lecteur va dans tous les sens. Blue, Gansey, Ronan, Adam et Noah se rapprochent encore plus de leur but, le touchent du doigt alors que leurs ennemis deviennent encore plus dangereux. Certaines énigmes se révèlent et d’autres se créent. Ils découvrent des horreurs, des merveilles, des choses incroyables, impossibles! J’ai l’impression de ne rien pouvoir dire de plus sans dévoiler toutes les surprises qui se cachent dans les pages de cette saga!
J’aime énormément l’univers que Stiefvater a créé. Mystérieux, mystique, dangereux, incroyable et crédible. Non seulement on part chercher un roi endormi depuis des siècles mais on le fait entouré de cartomanciennes, de magiciens, de rêveurs, de tueurs à gage, d’oiseaux de cauchemars, de monstres, de forêts féeriques et de psychopathes bien humains!
C’est une vision neuve du roman YA de Fantasy et j’y adhère complètement. Mais ce qui fait que cela fonctionne si bien ce sont aussi les personnages. La clique Blue-Raven Boys est géniale et le mécanisme de leur relation est addictif. Ils sont comme des rouages qui n’ont pu commencer à servir à quelque chose que lorsqu’ils se sont rencontrés et emboîtés. Il forment un tout et ont besoin les uns des autres. Dès leur rencontre, leurs vies s’entremêlent et se soudent entre elles: même lorsque le narrateur est seul avec l’un d’eux, le personnage finit toujours par mentionner les autres ou y penser ou il détient un objet qui appartient à l’un de ses amis. Ils s’adorent et on les adorent aussi parce que Stiefvater fait passer tous ces sentiments et toute cette admiration mutuels subtilement, entre les lignes. On ne se rend compte que leur relation a changée et que leurs liens se sont renforcés un peu plus encore qu’à la fin de chaque tome. On était pourtant avec eux pendant toute l’histoire mais un mot de l’un, un geste d’un autre va rendre évident ce sur quoi on ne mettait pas de mot mais qu’on avait ressenti.
Je ne sais pas si je suis très claire. Je m’emporte quand je parle de cette série et souvent les gens de comprennent pas grand chose à part que je l’adore. Mais c’est parce qu’elle est si complète et profonde et bien menée!
Le quatrième et dernier tome est en chemin et je n’en peux plus d’attendre! J’ai hâte et en même temps, non, parce que je n’ai pas envie de terminer l’aventure. Mais une chose est sûre: j’ai totalement confiance en Stiefvater! Elle ne me décevra pas!
Lu en anglais, ce livre compte pour le challenge Read In English et, bien sûr, aussi pour le challenge Littérature de l’Imaginaire!
Marion