de Thierry Murat
Présentation
Cuba. Début des années 1950. Santiago, un vieux pêcheur rentre une fois encore la barque vide. 84 jours qu’aucun poisson ne mord sa ligne. Tout le monde le pense trop vieux et devenu piètre marin. Seul Manolin, petit garçon, continue de croire en lui et veut l’accompagner dans ses sorties en mer. Mais ses parents l’obligent à regagner un navire plus chanceux, et l’enfant continuera le soir à visiter le vieil homme dans sa cabane.
Le 85e jour, Santiago décide d’aller pêcher loin dans le golfe. Il est confronté à un espadon, poisson énorme et fort. La lutte homérique entre le vieil homme et le poisson prédateur durera trois jours et trois nuits ; à son retour sur la terre ferme, le vieil homme aura regagné sa dignité après une bataille courageuse.
Avis
J'avais, il y a quelques années, lu pour la première fois Ernest Hemingway en débutant cette expérience par Le vieil homme et la mer, un récit pour lequel je terminais ma chronique par : Symbole d'humilité, d'amitié, de dignité et de respect, et c'est ce que j'ai redécouvert à travers les illustrations de cet album. L'histoire de ce pêcheur et de cet enfant qui continue de croire en lui est plus que connue. Le vieux pêcheur finira après 84 jours de malchance à ferrer un énorme espadon, la bataille sera rude mais la victoire méritée sauf que ce vieil homme n'est pas le seul prédateur en mer.
Les dessins très épurés et aux couleurs chaudes pour la journée et aux couleurs plus froides pour la nuit représentent à merveille le Cuba des années 50, les personnages et les paysages sont à peine esquissés rendant les textes plus précieux, les réflexions du pêcheur et alors même que l'on connait déjà le dénouement de l'histoire les dessins réussissent à captiver le lecteur espérant même une fin plus joyeuse.