L’empire des auras

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

2059. Chloé vit dans une société qui classe les personnes en fonction de leur aura. Car tout le monde a une couleur. Elle est soit bleue, soit rouge. Lorsque l’aura des êtres humains a été découverte, il a aussi été remarqué que la couleur rouge primait, par exemple, dans les prisons. La population a donc été éduquée ainsi : les bleus sont de bonnes personnes et les rouges sont des criminels dont il ne faut pas s’approcher. Mais cette année, entre son père qui a perdu son travail et ses résultats qui ne sont pas assez bons, Chloé n’a pas pu rester dans un établissement dans lequel elle ne côtoie que des bleus, comme elle. La jeune fille est obligée de fréquenter un lycée mixte. Et il n’y a pas que certains élèves qui sont rouges. Des professeurs le sont aussi…

Dans sa nouvelle école, Chloé devient rapidement amie avec Ben et Florent, deux garçons à l’aura rouge. C’est l’âge des premiers émois amoureux, du rejet de l’autorité parentale et ses nouvelles relations l’amènent à enfreindre les règles comme jamais auparavant. Chloé comprend en fait que les rouges ne sont sûrement pas les personnes qui lui ont été dépeintes depuis toujours. Et quand elle aussi, après avoir désobéi, voit le rouge gagner de plus en plus son aura bleue, elle décide de se mettre du côté des persécutés. A cette décision, vient s’ajouter une étrange disparition. En voulant retrouver quelqu’un qui lui est cher, Chloé va découvrir les atrocités que son monde dissimule encore. La révolution doit se mettre en marche.

L’empire des auras est un roman d’anticipation au sujet plus que pertinent. Celui-ci ne peut que rappeler les différentes formes d’injustices, de discriminations ou de tortures qu’ont connu et connaissent encore les hommes. Le lecteur peut en effet difficilement lire ce livre sans penser à la séparation des Blancs et des Noirs aux États-Unis, aux horreurs commises pendant la Seconde Guerre mondiale ou aux préjugés plus actuels en lien avec les religions et le terrorisme. Nadia Coste parle ici de l’unicité de l’être humain, de ses choix qui doivent le définir, de l’engagement qu’il peut prendre pour aller à l’encontre d’une société qui fait croire que les populations sortent de moules. Le roman est divisé en trois parties. Ses chapitres sont courts. Surtout, la plume est d’une grande et agréable fluidité. Derrière leur quotidien, ces jeunes occupés à s’embrasser, à sortir entre amis ou à faire leurs devoirs, livrent un combat divertissant, oui, mais un combat qui est surtout nécessaire, plein d’enseignements et très stimulant.

« Il faut des actes pour marquer les esprits. »

Présentation de l’éditeur :
2059
. Les individus sont classés en fonction de leur aura : les bleus ont tous les privilèges ; les rouges, jugés dangereux, sont les parias de la société. Avec son aura bleue, Chloé a été éduquée dans la méfiance des rouges. Mais quand son père de retrouve au chômage, elle doit quitter son lycée privé pour un établissement mixte… où les deux couleurs se côtoient. Très vite, Chloé doit se rendre à l’évidence : les rouges sont loin d’être les monstres qu’on lui a toujours décrits. Et lorsque sa propose aura commence à se teinter de rouge, Chloé remet tout en question. Le temps de la révolte est arrivé.

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