Titre : La dernière nuit du Raïs
Auteur : Yasmina Khadra
Editeur : Julliard
Date de parution : août 2015
216 pages
La dernière nuit, c’est celle de Kadhafi.
Pourquoi n’ai-je pas accroché à ce roman ?
J’aime pourtant l’écriture de cet auteur, Les hirondelles de Kaboul, L’attentat, Les sirènes de Bagdad, Ce que le jour doit à la nuit, autant de romans que j’ai beaucoup appréciés. Il est vrai que je n’ai pas été vraiment séduite par Les anges meurent de nos blessures, mais bon…
Yasmina Khadra est un auteur dont j’achète les livres sans arrière-pensée en général.
Celui-ci je ne l’ai pas acheté. Non, ce n’est pas cette raison qui m’a empêchée d’aimer ce livre !
Alors ?
L’essentiel réside, je pense, dans ce « je » auquel je n’ai pas cru. Peut-être que si Yasmina Khadra avait utilisé la troisième personne, j’aurais davantage été convaincue. Là, je ne pouvais déceler la présence de Kadhafi derrière ce « je ». Impossible pour moi d’associer ce visage tant connu avec ces paroles. Parce que le problème est là, on connaît tous très bien le personnage, on connaît tous plus ou moins bien son histoire et l’écriture de Yasmina Khadra ne ressemble pas au personnage, ça ne colle pas. C’est trop littéraire, c’est trop poétique par moments, c’est trop pas lui !
Et puis, c’est court, très court, j’ai eu l’impression de survoler une vie. J’aurais aimé quelque chose de plus fouillé, de plus profond. Je comprends bien que l’auteur s’en est tenu à la dernière nuit de Kadhafi mais quand même…
L’auteur ne prend pas partie, ni à charge, ni à décharge, ce roman est une présentation assez objective du personnage, peut-être trop « sage ». Je suis donc restée à côté, observatrice indifférente d’un homme qui pourtant aurait dû générer en moi une haine profonde.
C’était un projet ambitieux. J’en attendais sûrement beaucoup plus. J’ai été déçue.