Titre : Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas
Auteur : Tahereh Mafi
Genre : Jeunesse, Science-Fiction
Maison d’édition :Michel Lafon
Date de parution : 18/10/2012
Nombre de pages : 373 pages
Nombre de tomes : 3
Prix : 16.95 €
“Ne me touche pas” je lui murmure. Je mens mais ne lui dis pas. J’aimerai qu’il me touche mais ne lui dirais jamais. Des choses arrivent quand on me touche. Des choses étranges. De mauvaises choses. Des choses mortelles. Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse pour un accident. Un crime. 264 jours sans parler ni toucher personne. Jusqu’au moment où un gardien vient partager sa cellule. Derrière sa nouvelle apparence, elle le reconnaît : c’est Adam, celui qu’elle aime en secret depuis toujours.
Les couvertures des livres de cette série m’ont tout de suite attirée, je les trouve vraiment magnifiques. Elles auraient, à elles seules, pu me convaincre de me lancer dans la saga Insaisissable mais, pour ne rien gâcher, j’ai lu de nombreuses critiques positives sur la blogosphère. Malheureusement, j’ai été déçue par ma lecture. Disons plutôt que je ne sais pas trop que penser de ce livre, en tous cas, ce n’est pas ce à quoi je m’attendais.
L’histoire commence dans une cellule de prison. Juliette est enfermée depuis 264 jours, sans contact humain d’aucune sorte. On fait entrer un jeune homme, Adam, dans sa cellule, elle ne sait pas vraiment comment réagir ; en effet, elle ne peut toucher personne de sa peau nue sans risquer de tuer. Après quelques jours, Adam révèle qui il est vraiment : un soldat du Rétablissement, l’organisation qui a pris le pouvoir sur terre. Warner, son chef, est fasciné par Juliette à cause de son étrange don, il veut qu’elle le mette à sa disposition. Juliette n’est pourtant pas prête à céder à cet odieux personnage et elle commence à se rapprocher d’Adam, à se rappeler qu’elle le connaissait dans sa jeunesse. Le postulat de départ est assez intéressant ; le fait que personne ne puisse toucher Juliette sans risquer sa vie me plaisait beaucoup, je voyais là quelque chose d’original et de prometteur. J’étais un peu perplexe en lisant la première partie du roman, car l’auteure ne nous offre que très peu d’indices sur l’état du monde dans lequel se déroule le récit. J’ose imaginer que c’est en partie pour que le lecteur soit dans le même état que Juliette : coupé de la réalité en dehors de sa cellule. Il n’empêche que j’avais envie d’en savoir plus sur le contexte de l’histoire, comprendre ce qui s’était passé sur terre pour que la terre soit dans cet état (le fait que les oiseaux ont disparus est évoqué). Malheureusement, les réponses à mes questions ne m’ont pas été offertes ; on commence tout juste à apercevoir une explication, j’imagine que l’on en saura plus dans un prochain tome. L’accent est plutôt mis sur le triangle de personnages comprenant Juliette, Adam et Warner. Leurs interactions sont plutôt intéressantes à suivre, même si je dois admettre que je n’ai pas compris certaines de leurs réactions. J’ai eu l’impression que les événements s’enchaînaient un peu trop vite, parfois sans raison, sans réelle logique. Là où l’auteure a réussi son coup, c’est qu’elle a su mettre le doute dans mon esprit quant aux intentions des deux garçons, que l’on ne voit qu’au travers des yeux de Juliette. La seconde partie de l’histoire m’a plus convaincue, a apporté des enjeux à l’intrigue et a éveillé mon intérêt sur le côté science-fiction de l’histoire.
La plume de Tahereh Mafi est belle, très belle même. Les répétions, les ratures m’ont certes déstabilisée au départ, mais j’ai été contente de trouver ce genre d’essais stylistiques dans un roman jeunesse. Certains trouveront peut-être que ce style est lourd, qu’il ne correspond pas au type d’histoire que le récit relate, mais pour moi, il a apporté un plus à l’œuvre.
J’ai conscience que cette chronique est un peu brouillonne, mais je pense qu’elle reflète bien mon avis confus sur cette lecture. J’ai l’intention de lire le tome 2 (assez rapidement d’ailleurs vu que je l’ai emprunté en même temps que le premier à la bibliothèque), mais si le début ne me passionne pas, je risque fortement d’abandonner ma lecture.
Cette chronique figure également sur le blog foxyreader