Hello mes bouquineurs !
Bienvenue dans ce douzième interrogatoire !
En quoi cela consiste ?Chaque semaine, je vous présente un nouvel auteur par le biais d'une interview. Connu ou moins connu, je vous livre l'interrogatoire complet de l'auteur de la semaine !**Vous avez des suggestions ? Un(e) auteur(e) que vous souhaiteriez découvrir et connaître davantage ? Vous aimeriez que Kary interroge le suspect ? Pas de souci ! Pour cela, il suffit de me contacter à cet email : [email protected] !
Aujourd'hui, c'est l'auteur Laurent Jardin qui passe aux aveux !
Laurent est l'auteur du livre "Les bonnes nouvelles", paru en 2015 !Voici l'interrogatoire !1] Pour débuter cette interview, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ?J’ai trente-cinq ans et je suis traducteur freelance. Je travaille surtout dans le domaine des jeux vidéo et j’ai eu la chance d’adapter des jeux basés sur des œuvres littéraires, ce qui n’est pas si fréquent : Alice Retour au pays de la folie d’après Lewis Carroll, Dante’s Inferno d’après La Divine comédie... J’écris des choses plus personnelles que mes traductions depuis l’adolescence mais ce n’est que récemment que j’ai franchi le pas d’en faire un livre fini.
2] Pouvez-vous nous présenter votre roman ?À la base, Les Bonnes nouvelles devait effectivement être un recueil de nouvelles, d’ailleurs plusieurs lecteurs pensent encore que c’est le cas ! Je suis parti dedans comme dans un jeu littéraire, avec juste quelques motifs ou expressions que je voulais placer dans chaque histoire. Mais en fait, très rapidement, j’ai eu envie de poursuivre avec certains personnages créés au début.3] Combien de temps vous a-t-il fallu pour l'écrire ?Entre le moment où j’ai eu l’idée de départ et la fin de l’écriture, il s’est passé un an et demi. Mais je n’ai pas forcément écrit tous les jours.4] Avez-vous écris d'autres livres ?J’avais écrit une nouvelle il y a dix ans, La Reine rouge, qui doit être le seul texte que je sauverais de mes années de jeunesse. Au niveau des thèmes, il y avait déjà pas mal de choses en commun avec Les Bonnes nouvelles et le livre que j’écris en ce moment. Du coup, j’ai pensé que ça s’inscrivait bien dans mon projet d’écriture global et je l’ai ressorti en eBook sous le titre La Tête dans les nuages, il pleut dans mon cœur.5] Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ?Au collège, je faisais partie d’un groupe de rock qu’on avait monté avec deux amis… Sauf que je ne jouais pas vraiment d’instrument, je chantais comme une crêpe… Donc en gros, j’étais relégué aux boîtes à rythme ou à la table de mixage. À l’époque je ne me voyais pas vraiment producteur, je n’avais d’ailleurs pas la moindre notion de ce que cela pouvait bien être… Du coup, j’ai développé une espèce de frustration et pour montrer que je savais faire quelque chose dans ce groupe, je me suis mis à écrire des textes. Et j’ai été le premier étonné du résultat.6] Quelles sont vos inspirations ?La musique pop ou rock me nourrit énormément quand j’écris. Ceux et celles qui ont lu Les Bonnes nouvelles ont pu se rendre compte qu’il s’agissait d’une sorte d’hommage au groupe Indochine, dont les chansons m’ont toujours accompagné. Je suis aussi assez fasciné par certaines émissions musicales comme Nouvelle Star, qui révèlent des talents monstres en les brûlant presque aussitôt. J’ai parfois l’impression qu’il y aurait un roman à écrire sur chaque candidat. C’est un peu ce que j’essaie de faire sur mon prochain livre… Les réseaux sociaux sont aussi une source d’inspirations, quand on travaille à domicile en gérant son truc, on a toujours un œil dessus et parfois, il y a des formes de narration qui surgissent de ça et c’est intéressant. Et puis enfin, il y a les échanges avec d’autres créatifs, comme Amélie qui a fait les photos de mes couvertures et qui m’a fait découvrir plein de choses vers lesquelles je ne serais pas forcément allé naturellement.7] Dans quelles conditions écrivez-vous ?J’écris chez moi, dans mon bureau. Je mets Word à droite de l’écran et à gauche, une photo de l’inspiration principale du chapitre en cours. En fond, il y a de la musique, là aussi je choisis en fonction de ce que je raconte. Et puis, là où je vis, je suis entouré de montagnes. Je pense que ça doit jouer.8] Que représente l'écriture pour vous ?Une longue récréation.9] Qu'éprouvez-vous avant la sortie d'un roman ?Je ne peux pas parler en connaissance de cause mais je me sens comme une femme qui va accoucher. J’ai porté le livre en moi pendant des mois et il s’apprête à sortir pour aller vivre sa vie. Bien sûr je m’en occupe au début, pour l’accompagner, le soutenir mais quelque part il ne m’appartient plus. Et c’est très bien comme ça.10] Pourquoi avoir choisi l'auto-édition ?Je précise que Les Bonnes nouvelles a d’abord été édité au format papier grâce au crowdfunding. C’est quelque chose qui m’a plu parce que j’avais l’impression d’être acteur de sa sortie, de sa promo. J’ai passé deux mois à ramer sur les réseaux sociaux, à harceler tous mes amis pour l’acheter… Au final, on en a tiré 64 exemplaires, ce n’est pas grand-chose mais tout le processus était super exaltant, plus en tout cas que d’attendre des mois une lettre type de refus d’un éditeur. Et après, ça m’a semblé bien de le mettre en numérique pour tous les autres. J’avais une connaissance qui avait mis un recueil de nouvelles sur Amazon, je me suis dit pourquoi pas moi ? L’autoédition, c’est aussi très bien pour publier des choses qui n’ont pas trop leur place chez les éditeurs, comme les nouvelles justement.
11] Aimeriez-vous voir un de vos livres adapté au cinéma ?Je serais curieux de voir ce que ça donnerait même si très franchement, ce doit être une expérience assez traumatisante… Tout à l’heure je parlais d’accouchement, l’adaptation au cinéma ça doit correspondre au moment où ta fille commence à avoir ses premiers flirts.12] Quel est votre auteur(e) préféré ? Votre roman préféré ?L’auteure à laquelle je fais systématiquement confiance, comme lecteur, c’est Virginie Despentes. On peut trouver tous les défauts du monde à ses films, il y a des choses passionnantes dedans. Sinon, les romans qui m’ont scié en deux, c’est Lolita de Nabokov et Le Château de Kafka.13] Pensez-vous qu'il faille être un grand lecteur pour être un bon auteur ?Il faut un peu engloutir des mots, oui, et pas seulement dans des livres ou de la grande littérature. Il y a des trucs sublimes dans la presse, sur Internet… Et puis, à un moment, il faut bien se frotter à des manuels de grammaire, de conjugaison… Se pencher sur la mécanique.14] Quels conseils pouvez-vous donner aux lecteurs qui souhaitent eux aussi devenir écrivains ?De ne pas se poser trop de questions, de ne pas croire qu’on peut écrire un chef-d’œuvre du premier coup. Personnellement j’ai mis quinze ans à sortir un livre après m’être mis à l’écriture, donc pour commencer le plus tôt est le mieux. Allez-y, d’autant qu’avec Internet il n’a jamais été aussi facile de partager ses écrits et d’avoir des retours pour progresser.15] Pouvons-nous vous retrouver sur des salons ?Je devrais faire une lecture au Festival du Baroque à Cordon, en Haute-Savoie, le 9 juillet. Avec j’espère un texte inédit.16] Souhaitez-vous rajouter quelques choses ?Je fais le maximum pour que mon prochain livre soit vraiment bon, j’ai écouté toutes les critiques qui m’ont été faites sur Les Bonnes nouvelles et j’essaie de les prendre en compte en écrivant. En attendant je suis toujours ravi d’échanger sur des textes et inspirations alors n’hésitez pas ! Merci pour cet entretien Laurent !Éditeur : IndépendantPages : 162Prix (ebook): 2,99€Année de parution : 2015
Résumé : Maurane, jeune chanteuse manquant d’assurance, se réveille un beau matin l’esprit embrumé, soudain mêlée à une sombre histoire de vol. Elle vit entre Paris et Annemasse, où Sophie, l’ancienne chanteuse de son groupe, a décidé de tenter sa chance en solo dans un télé-crochet. Son parcours la mènera à la capitale, où Leila, jeune espoir suédois de la mode, a vu sa vie basculer au cours d’un défilé. Dans le même temps, de l’Asie aux États-Unis, Pauline, journaliste ambitieuse, enquête sur les bandits les plus excentriques. Ces jeunes femmes, ainsi que d’autres, se croisent malgré elles au cours d’une aventure moderne, sur fond d’intrigues mystérieuses et de guerres invisibles