Les Larmes de Tarzan de Katarina Mazetti

livre larmes de tarzan
Janne est aussi riche et que Mariana est pauvre. Très pauvre.
Mère célibataire de deux jeunes enfants, qui essaye tant bien que mal avec son temps partiel (parce qu’il faut qu’elle s’occupe de ses enfants) de joindre les deux bouts.

Elle tombe sur Janne. Je veux dire, littéralement, elle tombe sur Janne. En se balançant au bout d’une corde en jouant à Tarzan, elle tombe sur Janne qui au départ la trouve chiante, gonflée, mais au final, ils passent « un moment vite fait » derrière les buissons sur la plage.
Janne ne comprend pas ce qui l’attire chez cette femme avec ces seins tombants, il la trouve vivante et bien plus « réelle » que les femmes aux longues jambes et aux yeux de bébés phoques qu’il fréquente. Alors il n’arrête pas de penser à elle et finit par s’imposer chez elle, dans son drôle de ménage modeste.

C’est une histoire d’amour sur deux personnes qui ne sont pas du même univers social. Mariana vit dans un appartement dans un endroit qui ressemble à une cité, des immeubles gris et affreux. Quand Janne vit dans une belle maison seul spacieuse et conduit une voiture de sport.

L’histoire pourrait sembler nunuche, mais en réalité ne l’est pas. La narration alternée, fait que d’un coté on souffre avec Marianna quand elle n’a pas d’argent pour acheter un paquet de biscuits pour ses enfants ou quand elle fait des comptes d’apothicaire pour offrir à sa fille un lot de culotte toutes neuves. Et puis, on compatit avec Janne, qui veut à tout prix séduire Tarzan, comme il la surnomme. Il est parfois bête, forcément à coté de la plaque, mais il est amoureux de Tarzan et veut tellement lui faire plaisir que ça en devient touchant. Leur histoire est donc voué à l’échec, et c’est avec curiosité qu’on se surprend à vouloir connaitre la suite.

L’écriture de Katarina Mazetti est légère et fluide, le livre se dévore tout seul. De plus, j’aime le fait que l’auteur décrit une histoire entres des gens qui n’ont rien pour être ensemble, ni des situations familiale, ni sociales, ou le fait qu’une mère célibataire au corps flasque puisse attirer un homme plus jeune et très riche. Et ainsi montrer comment que les sentiments que portent Janne pour Marianna se transforment.