Éditions Le livre de poche, 2015 (256 pages)
Ma note : 16/20Quatrième de couverture ...
Lorsque Jean-Luc Champollion, jeune galeriste de talent et don Juan à ses heures, reçoit la lettre d'une énigmatique correspondante, ce ne sont que les prémices d'un irrésistible jeu de piste amoureux. Que désire cette femme qui distille savamment les indices et tarde à se dévoiler ? Comment la convaincre de tomber le masque ? Jean-Luc devra-t-il aller jusqu'au bout du monde pour la tenir enfin dans ses bras ?Après l'immense succès du Sourire des femmes, Nicolas Barreau nous offre un savoureux marivaudage contemporain servi par une langue galante et inventive. Un pur moment de bonheur !
La première phrase
" Ma première lettre d'amour se solda par une catastrophe. "
Mon avis ...
Lorsqu'un auteur nous charme avec son premier roman, comme ce fut le cas de Nicolas Barreau avec Le sourire des femmes, arrive alors une pointe d'excitation associée à de l'incertitude au moment de poursuivre l'aventure : le second roman saura-t-il nous convaincre autant que le premier ? L'année dernière, j'avais qualifié Le sourire des femmes de roman frais et romantique. Certes, ce n'est pas de la grande littérature. Mais le simple fait de rêver, de sourire au moment de ma lecture, de passer un bon moment, me suffit parfois amplement. Avec ce second roman, le charme a à nouveau opéré. Et pour cause, j'ai trouvé celui-ci meilleur que le premier.
Véritable don Juan en herbe, le personnage de Jean-Luc en fait des tonnes. Si j'avais peur qu'il puisse rapidement réussir à m'agacer, il n'en a rien été. J'ai ri face à ses péripéties : il ne manque effectivement pas d'humour. Au niveau de l'intrigue, j'ai trouvé sa correspondance par mails avec la mystérieuse " Principessa " follement romantique, même si à mon goût le ton se fait trop soutenu pour que je puisse croire au sérieux de l'affaire. J'ai en effet plutôt eu le ressenti d'un homme, en mal d'amour, recherchant tout sauf une histoire sur le long terme. Heureusement, passé ce détail Nicolas Barreau a une nouvelle fois le don de nous faire évoluer dans les rues de la capitale : un point que j'apprécie beaucoup.
Avec ces échanges verbaux sous couvert d'anonymat, j'ai forcément pensé à Quand souffle le vent du nord, où les mots (plus simples) avaient davantage réussi à me toucher (et ce même si j'étais restée dubitative quant au roman en lui-même).
En termes de final, je n'ai pas été déçue par ce que nous propose l'auteur. Si j'en étais venue à porter mes soupçons sur le personnage en question, je trouve que le tout tient plutôt la route. Je suis donc ressortie de cette lecture avec le sourire aux lèvres.
En bref, Tu me trouveras au bout du monde est une comédie sentimentale toute légère, qui si elle tombe parfois dans le " trop " (au niveau du personnage principal, du caractère des échanges par mails) n'en reste pas moins sympathique à suivre. Un roman à lire allongé(e) dans l'herbe. Ou au bord de l'eau en profitant du soleil.
Extraits ...
" Inquiète et jalouse, je vous ai observé, cher Duc, et j'ai rapidement découvert que vous aviez toujours une belle femme à vos côtés, même si - excusez ma franchise - ce n'était pas toujours la même... "
" Étonnante, la précision avec laquelle on se rappelle plus tard ces détails futiles. Pourquoi la mémoire retient-elle ces choses insignifiantes ? "