de V.E. Schwab
Victor et Eli sont amis depuis leur deuxième année à l’université. Tout deux brillants, avides de sensations fortes et de reconnaissance, ils vont se lancés dans l’étude des EO, les être ExtraOrdinaires. Une légende pour le reste du monde mais un phénomène qui va devenir bien réel lorsque, de l’observation, les deux jeunes hommes vont passer aux expériences et changer leur vie à jamais.
Vous avez déjà entendu parler de V.E. Schwab sur The BM car j’ai lu l’excellent A Darker Shade of magic en fin d’année dernière! J’avais hâte de me replonger dans ce style si particulier et de voir une nouvelle facette de cette romancière.
Ici, un tout autre registre: plus de fantasy, nous sommes dans de la SF bien urbaine! Mais cela ne m’a pas empêché de retrouver sa plume précise et sombre, son imagination sans limite. Il y a quelque chose d’unique dans les productions de Schwab qui rend ses univers exceptionnels et nos lectures très agréables.
Cette histoire de super héros aurait pu s’apparenter à bien des X-Men ou autres grands block busters mais Vicious ressemble plus à Chronicle dans son approche intimiste du phénomène et par le choix d’une intrigue dense entre deux amis. Schwab s’intéresse beaucoup aux personnages, à leurs émotions, leurs ressentis les plus profonds. Ce sont des personnes qui doutent, tentent de se convaincre elles-mêmes de la nécessité de leurs actions, qui ressassent le passé. Des rancœurs naissent, des vengeances se trament, des pièges se forment et se referment lentement. Une tension se crée très tôt dans les pages de cette histoire et ne cesse de croître; aidée par le fractionnement des chapitres: parfois très courts, et leurs titre: un compte à rebours.
Bien que les frontières entre le bien et le mal soient très floues et que presque personne ne soit innocent dans ce récit, on s’attache malgré tout à certains personnage. J’ai une affection particulière pour la clique de Victor. Je trouve qu’elle fonctionne bien et m’attendrie beaucoup. Dès la première scène, je me suis dis que ça allait marcher: il y avait un petit quelque chose à la Neil Gaiman, un air irréel, un peu glauque mais adorable produit par ce tandem improbable!
Le seul reproche que je peux faire est que j’ai trouvé quelques scènes un peu longues. Soit que la tension était trop forte et que j’avais très envie d’avancer, soit que les personnages entamaient une nouvelles introspection un peu redondante (spoile: le couplet « Dieu m’a donné la foi » d’Eli ma saoulé rapidement!).
Lu en anglais, ce livre compte pour le challenge Read in English en plus du challenge Littérature de l’Imaginaire!
Marion