Editeur : l’Archipel
Genre : Romance
Parution : 2008
Pages : 276
A huit ans, Jane est une petite fille comme tant d’autres. Ses parents ont divorcé et elle vit avec sa mère, une productrice de Broadway qui n’a guère de temps à lui consacrer. Pourtant, Jane n’est jamais triste ni solitaire : elle a un ami, Michael, qu’elle est la seule à voir et à entendre…
Hélas, les amis imaginaires ne sont pas éternels. Un jour, il leur faut partir. C’est ce qu’explique Michael à Jane au soir de son neuvième anniversaire, ajoutant qu’elle ne sera pas triste puisqu’elle ne se souviendra pas de lui.
… vingt-trois ans après!
Les années ont passé. Jane est devenue une trentenaire séduisante et une scénariste à succès. Côté coeur, sa vie est cependant un échec. Michael? Elle ne l’a jamais oublié. C’est alors qu’elle le croise dans les rues de New York, tel qu’il est resté en son souvenir…
J’avais envie de lire une petite romance sympathique ces derniers temps et je trouvais le thème de l’ami imaginaire plutôt attractif. On suit Jane qui a un ami imaginaire Michael, mais celui-ci le jour de ses 9 ans part car elle a grandit et n’a plus besoin de lui. Jane ne l’oubliera jamais et 23 ans plus tard elle va recroiser Michael en chair et en os dans la rue.
Ce qui est assez original, c’est que dans ce roman les amis imaginaires existent réellement : ce sont des personnes qui occupent cette fonction, comme un métier et qui se voient attribuer un enfant à accompagner pendant plusieurs années. Ils sont invisibles aux yeux de l’entourage de l’enfant mais peuvent devenir visibles si ils le souhaitent. Je trouvais cette idée plutôt pas mal et c’est ce qui m’a donné envie de continuer dans ma lecture.
Hélas, cette lecture au final fut très mauvaise pour moi. Plusieurs aspects du roman m’ont beaucoup gêné sans compter la trame de l’histoire qui est complètement à l’eau de rose.
Tout d’abord, j’ai trouvé un peu bizarre la relation que l’enfant a avec son ami imaginaire. Jane a 9 ans, et son ami imaginaire Michael en a 30. Je pense que cela aurait été plus approprié que l’ami imaginaire ait le même âge que l’enfant… Les dialogues échangés entre eux sont beaucoup trop matures, et lire Michael dire à la Jane de 9 ans : « Tu me manques déjà… je t’aime » me rendais assez mal à l’aise…
Mais ce que j’ai vraiment détesté dans ce roman, c’est ce que l’auteur essaie de faire de son personnage Jane. Il nous la dépeint comme la fille gentille « parfaite » qu’on ne peut que apprécier : Jane est gourmande (et rondouillarde), elle a la main sur le cœur, est gentille avec tout le monde, a de l’humour et est naturelle. Alors j’ai aimé le côté héroïne gourmande et rondouillarde, mais j’ai été très très gênée par le fait que les filles représentées comme minces soient qualifiée sans arrêt dans ce roman, je cite : d' »asperges », de « squelettes », d' »anorexiques »… et que seules les filles avec des rondeurs sont « des vraies femmes » (Jane et Michael le disent vraiment comme ça noir sur blanc). Alors je suis contente que l’on valorise les filles avec des formes mais ce n’est pas une raison pour insulter gratuitement les filles minces ou maigres et dire que ce ne sont pas de vraies femmes parce qu’elles n’ont pas de seins ou de formes… Ce discours m’a vraiment énervé et même si l’auteur partait peut être d’une bonne volonté, j’ai trouvé ça vraiment maladroit et au final mal fait.
Puis pareil, notre héroïne est tellement gentille qu’elle travaille dans foyer pour femmes en difficulté où elle sert les repas. Mais dans le chapitre d’après, parce qu’elle a le cœur brisée à cause d’une amourette, notre chère Jane se précipite dans une bijouterie et s’achète une bague avec plusieurs diamants à plusieurs milliers de dollars pour se « consoler »!!! Nan mais c’est quoi ce comportement immature?! J’avais envie de la gifler pour tout vous dire!
En dehors de ces détails qui m’ont vraiment énervé, j’ai trouvé la romance plate et niaise comme pas possible. La deuxième partie du roman est la pire, c’était tellement cliché et tiré par les cheveux que j’ai hésité à arrêter ma lecture… Finalement je me suis forcée mais j’ai vraiment passé un moment pénible avec ce livre…
En bref pire qu’une déception : un véritable navet dégoulinant de bons sentiments beaucoup trop maladroit.