Il y a d'un côté Marguerite, mariée à Henri, un notaire guindé, qui ne laissait jamais libre cours à la fantaisie, exception faite pour la musique de Chopin. Lorsqu'il décède, Marguerite se découvre une liberté nouvelle, qui lui fait un peu peur, mais qu'elle va surmonter avec la complicité de Marcel. Ce dernier vient également de perdre l'amour de sa vie et tente de surpasser son chagrin. C'est pour faire plaisir à sa fille qu'il accepte de se rendre en thalasso à Bagnères-de-Bigorre dans les Pyrénées où il croise la toute discrète Marguerite. Après avoir échangé quelques mots sur la terrasse, celle-ci lâche son premier rire depuis des années ! La glace est rompue. Marcel et Marguerite sont en train de vivre une nouvelle aventure... laquelle, forcément, fera grincer des dents leur progéniture. Le fils de Marguerite pense notamment que sa mère est devenue folle ! Elle a perdu la tête pour un inconnu. Elle fugue avec lui jusqu'à Collioure ! Elle change de look et imite son idole, Line Renaud. Elle fredonne des chansons et danse dans sa cuisine. Comment expliquer l'inexplicable ? Toujours est-il que Marcel lui donne des ailes et qu'auprès de lui elle vit un amour tel qu'elle en a toujours rêvé !
Ce court roman raconte avec beaucoup de naturel une histoire qui parle d'amour, de désir et de sensualité au crépuscule de sa vie. Un sujet peu abordé dans la littérature, qui paraît improbable et qui finalement parvient à vous toucher comme si de rien n'était. Je ne vais pas non plus prétendre être complètement tombée sous le charme, mais j'ai aimé entrer dans la ronde et écouter la sérénade qui se joue entre Marcel et Marguerite. Il y a de jolis bouts de phrases, des citations, des sentiments, des frôlements qui font qu'on ne peut rester indifférent. C'est assez succinct et frivole dans son propos, et pourtant la lecture offre un doux instant de complicité, un beau moment de partage, de tendresse, d'espérance et de convivialité.
“Savourer la vie jusqu'au bout, tant que nous avons encore de la force et des jambes assez solides pour oser un détour.”
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« Tu es de celles qui sont persuadées qu'on n'aime qu'une fois ? - Je suis de celles qui pensent qu'il fera beau demain même si on annonce une météo exécrable. »
JC Lattès, mai 2016