La collection Eaglemoss/ Dc Comics reste dans l'univers de Gotham avec ce nouveau volume, mais place sous les feux des projecteurs le jeune side-kick de Batman, à savoir Robin. Un rôle endossé par plusieurs adolescents à travers les décennies, et qui n'est jamais de tout repos.
Vous lirez donc Robin Year One, en quatre parties. Et pour bien débuter c'est Alfred Pennyworth qui joue au narrateur, et nous donne sa propre vision des choses. Une histoire qui naît sous les pires auspices, avec un Chapelier Fou chargé d'enlever une dizaine de gamines de Gotham pour le compte d'un politicien asiatique. Robin se charge de l'enquête seul, pendant que Bruce Wayne est occupé sur le yacht du commanditaire des rapts, ce qui pourrait lui valoir un bon savon. Batman n'est pas si convaincu que ça de laisser son jeune side-kick prendre les choses en main, sans son aval. C'est ensuite le commissaire Gordon qui exprime ses doutes et sa réticence à voir un gamin affublé d'un costume, rendre la justice aux cotés d'un dur de dur comme le Dark Knight, d'autant plus que la menace de Double Face se profile à l'horizon : pour se venger de Batman, il projette d'assassiner son jeune compagnon! Ce qui est assez paradoxal, c'est qu'on pourrait s'attendre à une revisitation plus soft et complaisante des débuts du jeune prodige, et pourtant ces pages lorgnent par endroits vers la violence la plus crue, et abordent des thématiques adultes et dérangeantes. Le jeune âge du protagoniste est un bon miroir à tendre vers Gotham pour y aborder des questions comme le détournement de mineurs, ou bien l'exploitation des plus fragiles par des adultes sans morale. Chuck Dixon signe un scénario réfléchi et mur, qui est idéal pour souligner la maturité naissante de Robin, qui reste pourtant par endroits l'idéaliste naïf qu'il pourrait être. Les dessins de Marcos Martin et Javier Pulido sont frais, subtilement cartoony, dotés d'une mise en couleur inspirée et originale. Ce qui fait de ce Année Un une parution fort agréable, fort recommandable à tous ceux qui souhaitent prolonger l'expérience et la connaissance des premières années du Duo le plus bondissant de Gotham, la Chauve-Souris et son fidèle Rouge-Gorge.
Robin, pour être complet, auprès du public le moins initié aux comics, n'est donc pas qu'un personnage unique. C'est le compagnon d'aventure de Batman, le "jeune prodige", mais le garçon sous le masque n'est pas le même, selon les époques. Dick Grayson est le premier Robin, l'original, mais il a bien grandi depuis ses débuts, endossant le costume de Nightwing tout d'abord, puis devenant à son tour le Batman, le temps d'un remplacement, quand le monde super-héroïque pensait que Bruce Wayne était mort des mains de Darkseid. Le second Robin fut Jason Todd, bien plus turbulent et rebelle que son prédécesseur. Une forte tête qui donna du fil à retordre à son mentor, et fut froidement assassiné à coups de barre de fer par le Joker, dans la saga Un deuil dans la famille. Depuis Jason s'est bien rétabli, passons sur ce détail scénaristique (et il est devenu Red Hood). Troisième Robin, Tim Drake, moins destiné que les autres à épauler Batman, mais détective hors pair, et qui apprend très vite les ficelles du métier. Il est vrai qu'il éprouve une vraie fascination pour Batman, dont il avait percé l'identité secrète avant d'en être l'assistant. Par la suite, changement de costume pour Tim, et place à Red Robin. Le dernier Robin en date est tout bonnement le fils de Bruce Wayne (et de la criminelle Talia Al Ghul) à savoir Damian Wayne. Agaçant, entraîné à devenir une arme dès son plus jeune âge, il va pourtant bien se rapprocher de son géniteur à travers les épisodes de la série Batman & Robin, écrite par Peter Tomasi, à l'occasion des New 52. Lui aussi va mourir, puis se retaper. Un grand classique. Passons sur d'autres versions futuristes ou issues de mondes parallèles, comme Carrie Kelly, qui sauve Batman dans l'univers de Dark Knight Returns (de Frank Miller) ou Stephanie Brown, ancienne petite amie de Tim Drake, de passage fort brièvement, et renvoyée. En somme, depuis 1940 (!) Robin est la figure adolescente la plus populaire de l'univers Dc, et lui consacrer cet album, dans la collection Eaglemoss, est bien légitime!
Vous lirez donc Robin Year One, en quatre parties. Et pour bien débuter c'est Alfred Pennyworth qui joue au narrateur, et nous donne sa propre vision des choses. Une histoire qui naît sous les pires auspices, avec un Chapelier Fou chargé d'enlever une dizaine de gamines de Gotham pour le compte d'un politicien asiatique. Robin se charge de l'enquête seul, pendant que Bruce Wayne est occupé sur le yacht du commanditaire des rapts, ce qui pourrait lui valoir un bon savon. Batman n'est pas si convaincu que ça de laisser son jeune side-kick prendre les choses en main, sans son aval. C'est ensuite le commissaire Gordon qui exprime ses doutes et sa réticence à voir un gamin affublé d'un costume, rendre la justice aux cotés d'un dur de dur comme le Dark Knight, d'autant plus que la menace de Double Face se profile à l'horizon : pour se venger de Batman, il projette d'assassiner son jeune compagnon! Ce qui est assez paradoxal, c'est qu'on pourrait s'attendre à une revisitation plus soft et complaisante des débuts du jeune prodige, et pourtant ces pages lorgnent par endroits vers la violence la plus crue, et abordent des thématiques adultes et dérangeantes. Le jeune âge du protagoniste est un bon miroir à tendre vers Gotham pour y aborder des questions comme le détournement de mineurs, ou bien l'exploitation des plus fragiles par des adultes sans morale. Chuck Dixon signe un scénario réfléchi et mur, qui est idéal pour souligner la maturité naissante de Robin, qui reste pourtant par endroits l'idéaliste naïf qu'il pourrait être. Les dessins de Marcos Martin et Javier Pulido sont frais, subtilement cartoony, dotés d'une mise en couleur inspirée et originale. Ce qui fait de ce Année Un une parution fort agréable, fort recommandable à tous ceux qui souhaitent prolonger l'expérience et la connaissance des premières années du Duo le plus bondissant de Gotham, la Chauve-Souris et son fidèle Rouge-Gorge.
Robin, pour être complet, auprès du public le moins initié aux comics, n'est donc pas qu'un personnage unique. C'est le compagnon d'aventure de Batman, le "jeune prodige", mais le garçon sous le masque n'est pas le même, selon les époques. Dick Grayson est le premier Robin, l'original, mais il a bien grandi depuis ses débuts, endossant le costume de Nightwing tout d'abord, puis devenant à son tour le Batman, le temps d'un remplacement, quand le monde super-héroïque pensait que Bruce Wayne était mort des mains de Darkseid. Le second Robin fut Jason Todd, bien plus turbulent et rebelle que son prédécesseur. Une forte tête qui donna du fil à retordre à son mentor, et fut froidement assassiné à coups de barre de fer par le Joker, dans la saga Un deuil dans la famille. Depuis Jason s'est bien rétabli, passons sur ce détail scénaristique (et il est devenu Red Hood). Troisième Robin, Tim Drake, moins destiné que les autres à épauler Batman, mais détective hors pair, et qui apprend très vite les ficelles du métier. Il est vrai qu'il éprouve une vraie fascination pour Batman, dont il avait percé l'identité secrète avant d'en être l'assistant. Par la suite, changement de costume pour Tim, et place à Red Robin. Le dernier Robin en date est tout bonnement le fils de Bruce Wayne (et de la criminelle Talia Al Ghul) à savoir Damian Wayne. Agaçant, entraîné à devenir une arme dès son plus jeune âge, il va pourtant bien se rapprocher de son géniteur à travers les épisodes de la série Batman & Robin, écrite par Peter Tomasi, à l'occasion des New 52. Lui aussi va mourir, puis se retaper. Un grand classique. Passons sur d'autres versions futuristes ou issues de mondes parallèles, comme Carrie Kelly, qui sauve Batman dans l'univers de Dark Knight Returns (de Frank Miller) ou Stephanie Brown, ancienne petite amie de Tim Drake, de passage fort brièvement, et renvoyée. En somme, depuis 1940 (!) Robin est la figure adolescente la plus populaire de l'univers Dc, et lui consacrer cet album, dans la collection Eaglemoss, est bien légitime!
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